Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Langue et littérature Africaines

Résumé,

Eu égard aux résultats de nos recherche sur la spiritualité de Mizuka dans la commune urbaine de Buyenzi, nous avons pu nous rendre compte que le culte a lieu si et seulement si l'équipe est au complet ; car chacun joue spécifiquement son rôle : le "Fundi" comme ministre de culte ; les batteurs de tambours comme les accompagnateurs et les possédés comme des patients à la recherche des réponses aux questions vitales.

L'observation s'est faite sur dix-neuf lieux de culte de la commune urbaine de Buyenzi. Les noms de chefs de chaque lieu de culte et les adresses sont consignés dans la partie des "annexes" de ce travail. Au terme de notre enquête, nous avons trouvé quatorze types de Mizuka couramment identifiés à Buyenzi, lesquels nos informateurs ont essayé de nommer et caractériser.

Le but de ce travail est d'expliquer psychologiquement les comportements qui sont inhabituels chez les possédés, lesquels apparaissent épisodiquement ; et, de faire une approche philosophique sur les connaissances, les attitudes et les pratiques des possédés comme éléments générateurs de leurs joie de vivre ; mais qui en même temps, s'avèrent leur source d'angoisse et leur motivation à la conjuration.

Nous avons découvert qu'au moment de surgissement de ces esprits dans les corps des possédés, ces derniers font beaucoup des choses sans le savoir suite à une force extérieure qui ne peut être sans impact sur les corps des possédés ; et laquelle nous avons tenté d'établir l'origine.

Nous avons déduit de ces gens possédés, qu'ils vivent sous l'emprise de ces esprits qui les considèrent comme leurs sièges, leurs instruments de communication avec les humains.
Sur ce, ces personnes doivent se comporter selon les règles de leurs possesseurs.

En relativisant cette spiritualité avec la croyance musulmane, étant donné que tous les chefs des lieux de cultes visités sont musulmans ; nous avons découvert que l'Islam stigmatise cette pratique, d'autant plus qu'aucun culte de Mizuka n'est autorisé au mois de Ramadhan. Le culte de Mizuka demeure une pratique ésotérique.