Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

Résumé,

Objectif : Comparer la prise en charge des prolapsus génitaux dans un hôpital privé et un hôpital public dans le but de faire ressortir la place du prolapsus génital.

Méthodologie : Etude rétrospective et comparative dans une structure de santé privée (Hôpital REMA) et une structure de santé publique (le CHUK). L'étude a porté sur 5 ans (du 1er Janvier 2010 au 31 Décembre 2014). Les donnée ont été recherchées dans les dossiers des patientes, dans les registres des grandes interventions, dans les registres d'entrée et de sortie des malades.

Résultats : A l'Hôpital REMA, la fréquence du prolapsus génital était de 32,59 % alors qu'il était de 16,4 % au CHUK.

Les profils des patiences fréquentant les deux structures (âge, résidence, parité, profession, ménopause, nombre d'enfants vivants, antécédent) n'ont pas montré de différence statistiquement significative.

La symptomatologie clinique était représentée par la sortie d'organe (75,4 % au CHUK contre 78,6 % à l'Hôpital REMA) puis par les douleurs pelviennes (18 % au CHUK contre 20,5 à l'hôpital REMA). L'incontinence urinaire est associée au prolapsus dans 11,5 % au CHUK contre 20,5 % à l'Hôpital REMA. L'association la plus fréquente est le prolapsus complet à l'hôpital REMA alors que l'hysterocèle est la lésion la plus fréquente au CHUK.

Notre étude dégage une longue durée de portage de la maladie et de nombreuses consultations antérieures pour la maladie. Il y avait une différence statistiquement significative pour les deux structures en ce qui concerne le mode de paiement ainsi que le type de recrutement.

La technique opératoire et les suites opératoires n'ont pas statistiquement différé en fonction de la structure.

La durée moyenne d'hospitalisation est de 5,68 + 1,9 au CHUK contre 6,32 + 3,5 à l'hôpital REMA.

Conclusion : Notre étude fait remarquer que la prise en charge du prolapsus ne diffère pas en fonction du caractère public ou privé de la structure.

Les quelques différences qui se dégagent (par rapport au type de recrutement et du mode de paiement) sont imputables au fait que l'hôpital REMA a bénéficié d'une gratuité de soins dans certains cas d'une mission de gynécologie sans frontière et MSF Belgique.

Le parcours thérapeutique des patientes avec prolapsus génital montre que les femmes portent longtemps la maladie et font plusieurs consultations avant la prise en charge.

Nos résultats étaient comparables avec ceux de la littérature.