Mémoire présente et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l’enseignement secondaire en Biologie.

Résumé,

Le lac Tanganyika dispose de biotopes variés dont la zone littorale qui héberge l'immense majorité des espèces ichtyologiques parce qu'elle constitue le biotope le plus oxygéné, le plus riche en ressources nutritives et le plus diversifié des biotopes.
Elle constitue également l'endroit privilégiè de reproduction des poissons et l'abri pour la croissance des jeunes de beaucoup d'espèces. Le lac Tanganyika est confronté aujourd'hui à des menaces grandissantes dues en grande partie à la pollution et à la surexploitation des stocks de poissons, surtout dans les zones de frayères. Ce qui peut être une cause majeure de la disparition progressive de la faune piscicole du lac.

La présente étude porte sur les populations des poissons des habitats littoraux aux macrophytes inondés de la partie burundaise au Nord fu lac Tanganyika ; plus précisément aux embouchures des rivières Kanyosha, Ntahangwa, Rusizi et au canal collecteur R3.

L'objectif global était de déterminer la diversité des poissons dans les sites choisis, analyser la structure des tailles (poids et longueurs) des espèces des poissons échantillonnés, identifier les alvins et leur abondance relative dans ces biotopes. En définitive, il s'agit d'anlyser l'importance des sites comme zones frayères ou au non des poissons du lac Tanganyika.

La collecte des données sur terrain a été effectuée à l'occasion de deux séries d'échantillonnage en septembre et décembre 2016, soit à la fin de saison sèche et pendant la saison des pluies. L'étude a permis d'inventorier 37 espèces de poissons pour l'ensembre des sites d'échantillonnages, dont 26 sont des Cichlidae.

Ces espèces appartient à 8 familles. Quatorze (14) espèces ont fait l'objet d'une analyse de la structure des populations des poissons dont le nombre d'individus capturés aux différents sites est supérieur ou égal à vingt (20). L'analyse des alevins a montré que les larves de Limmothrissa miodon sont les plus abondants dans la zone d'étude.

Ceux de Stolothrissa tanganicae, de Lates et Cichlidae suivent dans l'ordre décroissant.
Les résultats d'analyse ont permis de mettre en évidence que les sites étudiés constituent effectivement des habitats pour la reproduction et/ou la croissance de ces espèces, si on considère les proportions des juvéniles et d'individus potentiellement matures.