Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur Industriel

RESUME

Le travail intitulé : "Etude de l'éfficacité des biopesticides dans le contrôle des insectes sur la culture de niébé : cas de neem (Azadirachta indica)" avait pour objectif de rechercher un bio-pesticide accessible aux agriculteurs pour lutter contre les insectes des cultures et réduire la pollution due à l'utilisation des pesticides.

Pour arriver à nos objectifs, nous avons installé un champ d'expérimentation à l'Institut des sciences agronomiques du Burundi à Bujumbura. Ce champs de niebé était subdivisé en blocs randomisés avec quatre répétions de façon à ce que chaque produit soit utilisé pour le traitement d'une parcelle bien appropriée. Les produits utilisés étaient le dimethoate et les extraits de feuilles de néem.

Après les différentes applications à l'intervalle de 10 jours, nous avons trouvé que les extraits de feuilles de néem n'affichent pas des différences avec le traitement chimique mais différent des témoins comme le montre les moyennes trouvées pour le nombre de plants, de feuilles, de tiges et de gousses attaqués dans les parcelles témoins (T0), parcelles traitées avec dimethoate (T1) et les parcelles traitées avec les extraits des feuilles de neem (T2). Pour le nombre moyen de plants attaqués T0=9,75, T1=0,5, T2=0,75 ; pour le nombre moyen de feuilles attaquées T0=19, T1=1, T2=1,25 ; pour le nombre moyen de tiges attaquées T0=3,25, T1=0, T2=0 et pour le nombre moyen de gousses attaquées T0=10, T1=1 et T2=0,75. L'analyse de la variance des résultats trouvés après différentes applications à l'intervalle de dix jours montre qu'il ya une différence très hautement significative entre certains traitements avec les témoins. Le test de Tukey HSD, au seuil de 5% confirme ces résultats car il classe le groupe témoin en première position en matière de l'évolution des attaques donc le témoin a son propre groupe homogène tandis que les parcelles traitées avec neem et celles traitées avec un produit chimique (Diméthoate) appartiennent au même groupe homogène donc ont le même efficacité. Les rendements moyens obtenus après les traitements pour les parcelles témoins (131,25 g), ls parcelles traitées avec un produit chimique (287,5g) et celles traitées avec les extraits des feuilles neem (303,75) montrent une différence très remarquable entre les parcelles témoins et celles traitées. L'analyse de la variance pour le rendement en gramme de grain montre une différence hautement significative.

En conclusion, les feuilles de neem pourraient avoir un effet insecticide sur les pucerons noirs, les chenilles Maruca testulalis et Ootheca mutabilis qui attaquent le niébé compte tenu des résultats trouvés. Des essais ultérieurs pourraient être menés pour confirmer l'utilisation des feuilles de neem comme une alternative aux insecticides classiques pour contribuer efficacement à lutter contre ces ravageurs.