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La mosaïque sévère du Manioc

Published by : Université du Burundi, Institut Supérieur d' Agriculture (Gitega) Physical details: IX-58 f. 30 cm. Year: 2015
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Memoire Memoire Bibliothèque Centrale
633.493.NYA. (Browse shelf) 1 Not For Loan 5010000212841
Memoire Memoire Bibliothèque du Campus Zege
633.493.NYA. (Browse shelf) Not For Loan 5010000504267

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l' obtention du grade d' Ingénieur Industriel

Résumé

Le présent travail a pour objectif d'une part d'établir l'état des lieux actuel de la virose et d'autre part de détecter les défis et contraintes à une maîtrise complète de la maladie en communes GITEGA et GIHETA de la province GITEGA.

L'évaluation de l'incidence de la maladie pour 10 variétés locales et 5 variétés résistantes a été réalisée dans 18 champs de manioc choisis aléatoirement dans 18 collines sur les 60 collines des communes GITEGA et GIHETA. Quant à l'analyse de la problématique de la maîtrise complète de la maladie, un questionnaire d'enquête a été adressé auprès des 180 producteurs de manioc choisis aléatoirement pour déceler les défis et contraintes à une maîtrise complète de la mosaïque sévère du manioc dans la zone d'étude.

Les valeurs d'incidence de la mosaïque du manioc sont variables pour les variétés locales et vont de 7,13 % à 21,41 % alors que la valeur d'incidence pour toutes les variétés résistantes reste nulle. Dans le champs de manioc enquêtés, les valeurs d'incidence oscillent entre 3,75 % et 28,31 % et de plus, le nombre des pieds malades est variable en fonction des variétés cultivées.
En effet, pour les variétés locales les plus largement cultivées dans la zone d'étude, le nombre des pieds malades varient de 97 à 960 tandis qu'au contraire, pour les variétés résistantes moins rependues ; pas de pieds malades.

Du point de vue défis et contraintes à une maîtrise complète de cette virose, les résultats de ce travail montrent que 20 % et 80 % des agriculteurs enquêtés affirment respectivement cultiver le manioc en culture pure et sans fumure.

Les 75,6 % des enquêtés recourent aux boutures tout venant et 80 % aux variétés locales sensibles. Enfin, 40 % font la cohabitation des boutures virosées et des boutures saines. Toutes ces pratiques culturales adoptées par les producteurs de manioc enquêtés favorisent la dissémination de la maladie. A cela s'ajoutent une formation de base insuffisante qu'ont 94,4 % des producteurs de manioc enquêtés pour la gestion de la virose et une faible fréquence des variétés résistantes (4,8 %) dans la zone d'étude.

En conclusion, les symptômes de la mosaïque sévère du manioc s'observent encore dans la plupart des champs des producteurs de manioc de notre zone d'étude. La persistance de cette virose est due aux pratiques culturales inappropriées à sa gestion et à l'insuffisance des boutures de variétés résistantes diffusées par l'ISABU.

Un faible niveau de formation de base constitue également un facteur limitant à la gestion de la virose. Il est de ce fait recommandé aux agriculteurs de partir toujours de boutures saines, cultiver des clones résistants à la virose, faire la sanitation et adopter des pratiques culturales contribuant à la gestion de la virose.

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