Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l' obtention du grade de docteur en Médecine

Résumé

Nous rapportons une étude de 17 cas de cancer du col de l'utérus recensés dans les trois hôpitaux de Bujumbura dans une étude prospective et transversale sur 15 mois ( période du 1er Février 2010 au 1er mais 2011 ).

Dans le but d'évaluer la distribution et la fréquence des génotypes HPV oncogènes impliqués dans la survenue des cancers du col de l'utérus, 46 échantillons de lésions suspectes cliniquement ont été analysés.

Pendant cette période, le cancer du col utérin occupe le 1er rang des cancers chez la femme avec 28.3 % des cas toutes localisations confondues et 50 % des cancers gynéco-mammaires.

Il s'agit des patientes âgées de 38 à 72 ans avec une moyenne d'âge de 50.8 ans le délai moyen de consultation est de 8.3 mois et 78.6 % des patientes ont consulté au stade tardif (FIGO IIB-IV). 85.7 % des lésions cancéreuses du col utérin étaient des carcinomes épidermoïdes et 14.3 % des adénocarcinomes. Les facteurs de risque du cancer du col étaient prépondérants dans notre série et le taux de co-infection VIH/HPV chez les patientes avec cancer du col utérin est de 75 % des cas (3/4). La prévalence globale du HPV a été de 78.6 % des cas (11 échantillons étaient contributifs et sur les 3 restantes, la recherche du HPV était négative). Les génotypes de HPV incriminés dans le cancer du col étaient à haut risque oncogènes et sont par ordre décroissant : HPV16 (45.4 %), HPVA45 (36.4) et le HPV18 (9.1 %).

Il ressort de cette étude qu'avec les possibilités vaccinales déjà disponibles, le Gardasil (vaccin quadrivalent) peut offrir une protection de 54.5 % des cas dans notre étude. Cependant avec l'éventualité de protection croisée de ce vaccin contre le HPV 45 et 31, le niveau de protection serait élevé à 90.9 % toujours dans notre travail.

Mots clés : HPV, Génotypes, Cancer du col, Burundi.