L'évaluation fiable de la DSH reste un atout indiscutable en vue d'une réhydratation correcte lors de l'arsenal thérapeutique mobilisé au cours d'une GEA, une pathologie très fréquente. Au terme de ce travail, nous avons mené une étude comparative entre l'échelle de DSH de l'OMS et le SCD. Il s'agit d'une étude prospective ayant porté sur 262 cas colligés au service de pédiatrie du CHUK depuis le 1er juin 2012 jusqu'au 1er juin 2013.

Dans notre série, l'âge moyen de nos patients est 12 mois 20 jours avec des extrêmes de 1 à 50 mois. La tranche d'âge de 7 à 12 mois est la plus affectée à hauteur de 47,3% et la fratrie la plus représentée est celle de 3 à 5 enfants dans 41,2% de cas.

La majorité de nos patients ont consulté tardivement et en urgence (soit 61,5% de nos patients), le délai moyen de consultation étant de 33 h. Le régime alimentaire diversifié représente le mode d'alimentation le plus pratiqué (85,1%) et la plus part des parents des participants sont analphabètes soit 38,5%.

L'échelle de DSH de l'OMS est plus sensible comparativement au SCD (97,9% contre 86,8%), ce dernier étant cependant plus spécifique comparativement à l'échelle de DSH de l'OMS (90% contre 57,4%).

L'échelle de DSH de l'OMS et le SCD sont concordants dans 62,7% des cas et discordants dans 37,3% des cas. (Valeur de KAPPA = 0,62787, dégré de concordance estimé comme bon). On a noté moins de patients déshydratés (y compris ceux sévèrement déshydratés) en les évaluant avec le SCD plutôt qu'avec l'échelle de DSH de l'OMS (73,79% contre 83,6%

Dans notre série, on retrouve une association statistiquement significative entre le SCD et certains marqueurs de sévérité de DSH évalués (gain pondéral, réhydratation IV et décision d'hospitalisation).