Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de licencié en histoire. option : Enseignement et recherche.

Résumé :
L'organisation politique dans le Burundi précolonial faisait du pouvoir royal un attribut sacré. Pour diriger le pays, le roi se faisait aider par les chefs, sous-chef et les ritualistes Banyamabanga. ces derniers jouaient un grand rôle politico-religieux qui leur procurait du respect et richesse. cependant, la colonisation belge a tout bouleversé. En présence des burundais, les colonisateurs adoptaient un comportement de supériorité dans tous les domaines : politique, économique et social. C'est pour cette raison que le colonisateur avec toutes ses violences et brutalités, face aux races qu'il sousestimait et considérait comme inférieures, adopte une attitude paternaliste où considère le noir comme un être inférieur.
Le but de notre travail est de montrer la dévalorisation des fonctions des ritualistes pendant la période coloniale belge. suite à la réorganisation administrative de 1933, les territoires des Banyamabanga furent rattachés aux chefferies des baganwa. les anciens chefs ritualistes dont certains furent récupérés par le pouvoir colonial, perdirent leur privilège et leur prérogative d'antan. Leurs rapport avec la cour et l'entourage changèrent totalement. Par exemple, ils ne reçurent plus les biens et les autres avantages qui étaient liés à leurs fonctions. ils étaient totalement soumis à ces nouvelles autorités, qui les considéraient comme des simples paysans. les burundais en général et les banyamabanga en particulier étaient pressurés économiquement, deminés politiquement et humiliés socialement.
Ainsi, le basculement du Burundi dans l'univers colonial a prouvé le dénigrement des croyances et des valeurs anciennes; ce qui a fait l'objet de résistance de part des Burundais.