Défis de la transition de la fécondité au Burundi cas de non-intention d'utiliser la contraception moderne chez les femmes en union
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Bibliothèque Centrale | R.618.179 SIN.2023 (Browse shelf) | 1 | Not For Loan | 5010000769239 | |
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Bibliothèque de l'Ecole doctorale | 618.179 SIN 2023 (Browse shelf) | 1 | Available | 5010000769390 |
Thèse de doctorat présentée et soutenue pour l'obtention du grade de Philosophie Doctor(Ph.D) en Démographie
Pendant que le Burundi entend baisser la fécondité jusqu’à 3 enfants par femme pour atteindre les objectifs du Plan National de Développement, le taux d’intention d’utiliser la contraception moderne a diminué de 13%, passant de 66% en 2010 à 53% en 2016-2017. Etant donné que le taux de prévalence contraceptive reste faible, cette recherche avait pour objet d’étudier les déterminants de la non-intention d’utiliser la contraception moderne chez les femmes de 15 à 49 ans en union au Burundi.
En exploitant les données des EDSB 2010 et 2016-2017, l’étude a procédé par l’AFCM pour déterminer le profil des femmes âgées de 15 à 49 ans en union sans intention d’utiliser la contraception moderne et sa variation entre les deux dates. Pour identifier les sources de baisse du niveau d’intention d’utiliser la contraception moderne chez les femmes en union de 15-49 ans au Burundi entre 2010 et 2017, la méthode de décomposition a été utilisée. Pour rechercher les facteurs associés à cette non-intention à travers les théories et les paradigmes du moment, la régression logistique binomiale multiniveau a été appliquée. Pour étudier les opinions, les attitudes et interactions sociales de cette non-intention, des données qualitatives ont été collectées et analysées par l’analyse thématique du contenu.
L’étude du profil montre que les femmes sans intention d’utiliser la contraception moderne sont principalement caractérisées par l’âge avancé de la femme et de son conjoint, la parité atteinte élevée et le nombre élevé d’enfants survivants. Comme source de baisse du niveau d’intention d’utiliser la contraception moderne, les résultats montrent que loin d’être l’effet du changement de la structure de la population, il s’agit de l’effet du changement de comportement avec des variations selon le niveau de vie et la région de résidence. Concernant les facteurs associés, les résultats montrent que l’effet du niveau de vie n’est pas significatif et que les flux intergénérationnels de richesses ne peuvent pas être avancés comme étant explicatif de la non-intention d’utiliser la contraception. Par contre, le poids socio-culturel dominé par la religion, les rapports de genre qui limitent la liberté d’action de la femme et la mauvaise qualité de l’offre des services de planification sont des déterminants importants. Les données qualitatives renforcent ces résultats en montrant que la peur des effets secondaires vécus et/ou craints, la mauvaise réponse donnée aux demandeuses de traitement des effets secondaires, l’avis des référents importants (conjoint, belle-mère), les croyances religieuses sont à la base des attitudes négatives et la non-intention vis-à-vis de la contraception moderne.
Ces résultats montrent qu’à la base de la non-intention d’utiliser la contraception moderne se trouve le fond culturel défavorable à celle-ci, dominé par des croyances religieuses et populaires qui suscitent des attitudes négatives. En outre, la mauvaise qualité des services offerts en matière de planification familiale suscite la peur des effets secondaires qui annihile toute intention de contraception moderne. Les interventions futures en faveur de l’intention contraceptive consisteraient à la sensibilisation tout en injectant/améliorant le paquet de gestion des effets secondaires dans l’offre des services de planification familiale.
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