Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du diplôme de mastère en sciences et gestion intégrée de l'environnement (MSGIE).

RESUME
L’objectif de ce travail était de montrer comment les changements climatiques risquent de
compromettre gravement le développement durable de la ville de Bujumbura.
La méthodologie de travail a consisté à la consultation des publications et ouvrages récents, la
mesure des surfaces glissées ou inondées à l’aide du GPS et à prendre des images satellitaires
traitées à l’aide du système d’information géographique (SIG) en l’occurrence le logiciel
Google Earth, et d’autres prises automatiquement pour illustrer l’état des lieux et surtout
identifier les zones des risques de catastrophes naturelles en cas d’importants changements
climatiques à Bujumbura. Les sites explorés se trouvent dans les quartiers de Kigobe, Carama,
Uwinterekwa, Gisyo...etc. L’analyse de ces images ont montré qu’il existe sans doute une triple
relation entre l’aménagement du territoire-changements climatiques-risques naturels. La
pression démographique urbaine dans toutes les directions de la capitale économique ayant
comme indicateurs l’occupation anarchique des sols, augmentation de quartiers spontanés, les
constructions anarchiques en long des rivières et tout près du lac Tanganyika et enfin l’absence
de la gestion des eaux fluviales sont responsables de la vulnérabilité de la ville de Bujumbura.
Les résultats nous ont amené à confirmer nos hypothèses selon lesquelles « La ville de
Bujumbura, capitale économique du pays, ferait face à une amplification de l’érosion fluviale
qui risque de compromettre gravement son développement économique et sociale auxquels
s’ajouteraient les pertes environnementales très considérables ; l’amplification de l’érosion
fluviale serait associée au changement climatique ; la part de l’homme aurait une importance
dans l’amplification de l’érosion fluviale en termes d’aménagement du territoire ».
A partir des résultats obtenus, des suggestions sont formulées afin de pousser loin l’étude des
possibilités de gérer les risques de catastrophes naturelles. Il s’agit notamment de faire une
recherche sur les technologies et les matériaux de construction du génie civil, mettre en place
l’équipement des comités des riverains pour le suivi des points critiques des axes de drainage
exposés aux risques de catastrophes comme les inondations et les glissements, créer des cartes
informatives et réglementaires aussi bien à l’échelle nationale qu’à l’échelle locale, désengorger
ou déboucher les différentes rivières traversant la ville de Bujumbura, maçonner la partie en
amont des rivières de cette localité, curer par des engins appropriés et dans l’immédiat de ces
dernières rivières, faire une étude multidisciplinaire visant la stabilisation des berges des ravins.
Mots clés : Bujumbura, changements climatiques, érosion fluviale, catastrophes, résilience.