Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

RESUME

Introduction : Le dépistage volontaire du VIH est le moyen idéal permettant à
une personne de connaître sa sérologie et d’adhérer à la prise en charge.
Objectif : L'objectif était d'étudier le profil des clients fréquentant les CDVAG
pour un dépistage volontaire du VIH/Sida à l'ère de nouvelle stratégie nationale
de dépistage.

Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective à visée
descriptive, menée du 01/10 au 30/11/2019 à partir des registres d'information
des clients ayant fréquenté ces 3 CDVAG (ANSS/Centre Turiho, CPAMP/
CHUK et SWAA-BURUNDI/Antenne Bujumbura) pour un dépistage
volontaire du VIH durant la période d’étude.

Résultats : Notre étude a porté sur 867 clients (soit 288 à l’ANSS/Centre
Turiho, 307 au CPAMP/CHUK et 272 à la SWAA-BURUNDI/Antenne
Bujumbura) dont 465 hommes et 402 femmes soit un sex ratio de 1,15. L’âge
moyen est de 30,145 ans avec des extrêmes de 21 jours et 82 ans. Les hommes
sont les plus nombreux à consulter (53,6%). Les tranches d'âge majoritaires sont
de 15-44 ans que ce soient pour les hommes (78,2%) que pour les femmes
(76,9%). A propos de la profession, les sans professions dominent et
représentent 24%. L'état civil est dominé par les célibataires (57,3%) suivis des
mariés (32%). Les clients provenaient de la Mairie de Bujumbura à 89,9%. La
majorité se faisait dépister pour la première fois (49,5%) et le test antérieur était
négatif à 94,2% pour les 34% des clients qui se faisaient dépister plus d'une fois.
Les motifs de demande de dépistage sont dominés par le bilan de santé (41,2%)
et le dépistage initié par un prestataire (20,8%). Le facteur de risque principal est
un rapport sexuel non protégé avec un cas dont la sérologie est inconnue
(30,5%).

La séroprévalence est de 8,8%. Les séropositifs sont à prédominance de sexe
féminin (69,7%). Les tranches d'âge les plus touchées sont de 15-44 ans (72,4%)
avec un âge moyen de 32,25 ans. Leur état civil est célibataire à 50% puis
mariés à 25%. La séroprévalence prédomine parmi les sans professions (21%) et
ceux résidant en Mairie de Bujumbura (90,8%). Le motif principal ayant amené
nos séropositifs est de connaître l'état de santé (50%) avec comme facteur de
risque principal un rapport sexuel non protégé soit avec un cas dont la sérologie
est inconnue (34,2%) ou avec un cas VIH+ (30,3%). La majorité des séropositifs
n'avait pas d'antécédents de dépistage (60,5%). A l'exception des 21,1% qui
étaient déjà sous traitement, tout le reste des cas VIH+ (78,9%) a été
immédiatement mis sous traitement au même CDVAG de diagnostic.

Conclusion : Les CDVAG jouent un rôle capital dans la prévention et le
traitement en matière du VIH.

Mots clés : VIH/SIDA, dépistage volontaire, motif du dépistage, clients