Crises politico-identitaires et commémorations au Burundi de 1993 à 2005
Item type | Current location | Call number | Copy number | Status | Date due | Barcode |
---|---|---|---|---|---|---|
![]() |
Bibliothèque Centrale | R.323.27 NDI.C (Browse shelf) | 1 | Not For Loan | 5010000713522 |
Browsing Bibliothèque Centrale shelves Close shelf browser
Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme de Mastère en histoire.
RESUME
Le présent travail de recherche intitulé « Crises politico-identitaires et commémorations au
Burundi de 1993 à 2005 » s’articule en trois chapitres précédés d’une introduction générale avec
une conclusion générale à la fin. Au cours de ce travail, nous avons cherché à montrer comment
sont gérées les mémoires traumatiques des Burundais liées aux différentes crises politico-
identitaires qu’a connues ce pays.
En effet, les conflits politico-identitaires qui ont secoué le Burundi depuis plus d’un demi-siècle
ont rendu les mémoires des Burundais douloureuses et contradictoires. Les blessures issues de
ces crises n’ont pas été pansées et sont même susceptibles de s’infecter. La gestion de ces
mémoires traumatiques encore vives constituent aujourd’hui un défi à relever. Cette tâche non
moins facile exige la prudence et la conjugaison des efforts de la part de l’Etat et d’autres acteurs
clés comme les associations qui militent pour la perpétuation du devoir de mémoire.
C’est ainsi qu’à partir des années 1990, des associations qui organisent les rituels commémoratifs
commencent à voir le jour. A partir de cette période, des pratiques commémoratives sont
organisées en la mémoire des disparus. D’autres formes des commémorations, comme la levée de
deuil définitive, sont organisées sur les collines par des familles sans la participation de ces
associations. De tels actes peuvent être considérés comme un devoir de se souvenir des siens et
s’inscrivent dans la lignée de la gestion de ces mémoires. Ces rituels sont présentés comme des
moments de se réconforter et de briser le silence. Cependant, la sélectivité de ces
commémorations et leur caractère ethnique, l’absence d’un monument commun pour toutes les
victimes de ces crises identitaires afin de matérialiser la mémoire collective, l’ethnicisation des
mémoires des Burundais, la part non suffisante de l’Etat et l’absence de sa politique mémorielle
clairement définie dans ces pratiques commémoratives...sont des véritables obstacles à la bonne
gestion de ces mémoires au Burundi.
There are no comments on this title.