Analyse des fréquences de tailles des principales espèces de poissons capturées par la pêche commerciale au Burundi Cas des plages de Kajaga et Nyamugari
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Memoire | Bibliothèque Centrale | 639.2 .NTA.A (Browse shelf) | 1 | Not For Loan | 5010000713126 |
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Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme de Master en Biologie des organismes et écologie, option : Biologie et gestion des écosystèmes aquatiques.
Résumé,
La pêche commerciale sur le lac Tanganyika est basée principalement sur la capture des trois aspèces : Stolothrissa tanganicae, Limnothrissa miodon et Lates stappersii. La capture de ces espèces se fait essentiellement par la pêche artisanale. Ces dernières années, il s'observe une diminution de la production halieutique surtout dans la partie nord du lace.
Les fréquences de tailles des poissons capturés peuvent donner une image sur l'état du stock de poisson.
Nous avons étudié les paramètres des populations pour les trois espèces sur deux plages de débarquement (Kijaga et Nyamugari) au nord du lac Tanganyika. L'étude a été faite à partir des données sur les mesures de tailles des poissons débarqués sur les plages pendant cinq mois (décembre 2019- avril 2020) et analysées à l'aide des logiciels Microsoft Excel 2013, R (version 3.5.1) et FiSAT-II (version1.2.2).
Les tailles à grande fréquence observées à Nyamugari sont significativement supérieures à celles observées à Kajaga. Les valeurs des paramètres estimées étaient L°° = 284mm (K = 0,65 an-1) pour L. stappersii à Nyamugari, L°° =135 et 118 mm pour S. tanganicae à Kajaga et Nyamugari respetivement (avec des valeurs K de 0,94 et 0,99 an -1 respectivement), L°° = 148 et 132 mm et K = 1,04 et 0,92 an-1 pour L. miodon à Kajaga et Nyamugari respectivement. Les valeurs de o étaient respectivement 4,72 ; 4.14 et 4,58 pour L. stapperii, S. tanganicae et L. miodon à Nyamugari et respectivement de 4.23 et 4.36 pour S. tanganicae et L. miodon à Kajaga.
A l'exception de S. tanganicae le taux d'immaturité est très élevé dans les captures. A Kajaga, 80.26 % de Limnothrissa miodon et 43,09 % de Stolothrissa tanganicae sont capturés immatures. A Kajaga 80.26% de Limnothrissa miodon et 43,09 % de stolothrissa tanganicae sont capturés immatures.
A Nyamugari, 52.60 % de Limnothrissa miodon, 11.16 % de Stolothrissa tanganica et 98.18 % de Lates stappersii sont capturés immatures. La mortalité totale (Z) estimée est de 7.58 et 4.18 an-1 respectivement pour S. tanganicae et L. miodon à Kajaga et de 6,57 ; 4,11 et 2,30 an-1 respectivement pour S. tanganicae et L. miodon à Kajaga et de 6,57 . 4,11 et 2,30 an-1 respectivement pour S. tanganicae, L. miodon et L. stappersii à Nyamugari. Lamortalité naturelle (M) est de 1,09 . 1,13 an-1 pour S. tanganicae et L. miodon respectivement à Kajaga et respectivement de 1,17 ; 1,08 et 0,69 an-1 pour S. tanganicae, L. miodon et L. stappersii à Nyamugari. La mortalité par pêche (F) est respectivement de 6,49 et 3,05 pour S. tanganicae et L. miodon à Kajaga et de 5,40 ; 3,03 et 1,60 respectivemnt pour S. tanganicae, L. miodon et L. stappersii à Nyamugari.
Ces taux de mortalité ont permis d'estimer un taux d'exploitation (E + F/Z) plutôt élevé (>0,5) pour toutes les trois espèces et aux deux stations (E=0,73 et 0,86 pour L. miodon et S. tanganicae à Kajaga ; E=0,82 . 0,74 et 0,70 pour S. tanganicae, L. miodon et l. stapersii respectivement à Nyamugari). Cela indique que ces poissons sont soumis à une surexploitation.
Le capture par unité d'effort a baissé par rapport aux années passées. La pression de pêche, les mauvaises pratiques de pêche et la pollution par sédimentation seraient des principaux facteurs de cette baisse de production. Des efforts sont à fournir par toutes les parties prenantes pour bien gérer la pêche au lac Tanganyika.
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