Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de licencié en Histoire.Option : Science politique.

Résumé,

L'objectif du présent mémoire est d'analyser les relations entre la presse privée et le pouvoir politique au Burundi durant la période de 2005 à 2010.

La presse burundaise et surtout privée a dans un premier temps évolue sous le régime monopartite où elle travaillait sous le contrôle étroit du pouvoir en place.
Cette situation était matérialisée par différentes lois qui ont été promulgué dont l'objectif principal était de limiter la liberté de la presse. Il s'agit de l'Ordonnance du 5 mars 1922, l'Ordonnance ministérielle du 26 Août 1968, la loi du 25 juin 1976 portant réglementation de la presse au Burundi et le Décret-loi du 28 février 1977 portant institution du monopole de l'Etat en matière de radiodiffusion.

Dans un second temps, la presse burundaise a évolué dans une période où le pays était pleinement engagé dans le processus de démocratisation des institutions et du pluralisme d'expression. Durant cette période, différentes lois consacrant la liberté de la presse ont été mises en place dont le Décret-loi du 4 févier 1992 régissant la presse au Burundi, le Décret-loi N0 1/39 du 26 nOVEMBRE 1992 ainsi que le Décret-loi N0 1/006 du 21 mars 1997. C'est également une période où on a observé la naissance de beaucoup de journaux écrits ainsi que la création de Radios locales privées émettant sur le terrritoire national.

Cependant, après la libéalisation de la presse, on a observé de 2005 à 2010 un bon nombre de procès opposant certains responsables des média privés et les organes de régulation de la presse d'un côté, et de l'autre des procès opposant les professionnels des médias entre eux. Ainsi, beaucoup de ces procès ont abouti à l'emprisonnement ou à la fermeture partielle des médias privés.

Malgré des mésententes entre le pouvoir et la presse privée, celle-ci n'a pas cessé de montrer qu'elle reste l'un des piliers d'un Etat démocratique. D'abord, la presse est un lieu d'activité politique où les gouvernants font passer des messages destinés aux gouvernés et de recueillir les doléances du peuple. Ensuite, la presse et surtout privée constitue un champ de débat politique où les acteurs politiques ou de la société civile mènent des discussions afin d'aboutir à un compromis. Enfin, la presse privée contribue au développement sociopolitique de la population en ce sens que la presse privée aborde dans certaines émissions les droits et les devoirs du citoyen renforçant ainsi une culture démocratique à travers laquelle tout citoyen se sent concerné par la chose publique.