mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Industriel. option : Zootechnie

La theilériose bovine reste une des principales maladies qui entravent l'élevage de bétail en Afrique de l'Est en particulier. Elle provoque des pertes financières inhérentes aux mortalités enregistrées aussi bien chez les adultés que les jeunes, aux avortement, ainsi qu'au coût de traitement médical, ce dernier étant un des plus coûteux en pathologie bovine puisqu'une dose de buparvaquone peut aller jusq'à environ 30 euro (environ soixante mille francs burundais) et qu'il faut y associer untraitement symptomatique. Enfin, les pertes économiques sont provoquées par les diminutions de peoductions (de lait et de viande) qui sont d'autant plus importantes qu'elles touchent aussi bien les animaux infectés qui présentent des signes cliniques que ceux présentant des infections sub-cliniques voire asymptomatiques.

Dans un pays comme le Burundi où la grande majorit" de la population dépend du bétail pour leur survie, cette maladie constitue une menace et l'étude de l'efficacité de son traitement est d'une impérieuse nécessité. C'est donc dans ce contexte que ce travail a été mené en élevage bovin des stations ISABU Mahwa et Rukoko à partir du mois de novembre 2015 à février 2016. Au terme de cette étude, 31 cas d'animaux malades ont été enregistrés et 30 cas ont fait objet de prélèvement du sang pour analyse au laboratoire. Parmi ces derniers cas, 11 provenaient de la station Mahwa et les 19 restants de la station Rukoko. Les examens de laboratoire ont montré que tous les 11 cas de la station Mahwa étaient positifs à la theilériose et seuls 5 sur 19 prélèvements en provenance de la station Rukoko ont été trouvés positifs.
Le suivi sanitaire des animaux diagnistiqués positifs a montré que l'association du buparvaquone avec des antibiotiques et des anti-inflammatoires dès les premiers jours de la maladie reste efficace pour traiter la theilériose et le traitement dure entre 1 à 3 jours.

Les résultats de cette font ressortir la nécessité de la sensibilisation des éleveurs de bovins par les décideurs politiques et techniques pour qu'ils pratiquent une apersion régulière d'acaricides en vue de la prévention de la theilériose. Quant au laboratoire vétérinaire, la poursuite de la surveillance passive et active se révèle être un bon outil pour contrôler cette maladie.