Mémoire défendu pupliquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Industriel. Option : Agriculture.

RÉSUME,

La présente étude intitulée ˂˂ CONTRIBUTION A L’ÉTUDE DU SYSTÈME DE PRODUCTION DU BANANIER AU BURUNDI: Cas de la commune Muhimbi ˃˃ a pour objectif de mettre en relief la manière dont les exploitants combinent les facteurs de production qui sont à leur disposition, d'estimer la production qu'ils réalisent et enfin de compte évaluer la rentabilité économique de cette culture étant donné qu'elle est présente dans la quasi-totalité des exploitations de la zone d'étude.

Pour arriver aux résultats, nous avons fait recours aux méthodes d'observation libre, puis d'une enquête par questionnaire accompagnée d'une interview semi-structurée auprès de 60 exploitants choisis au hasard sur 10 collines parmi 16 collines de la commune Muhimbi.Ainsi, les résultats obtenus montrent que le bananier est une plante beaucoup cultivée dans la région ( 40,8% de la superficie totale) mais les terres exploitées sont, pour la plupart des cas, issues de l'héritage pour 55% des enquêtés. La majorité des plantations bananières sont localisées autour des maisons d'habitation pour 86,6% des enquêtés. Néanmoins,son système de production n'est pas rassurant; il est cultivé en association avec d'autres cultures vivrières pour 90% des exploitants enquêtés et les principales sont le haricot et le mas pour 90% des enquêtés; il est installé en désordre et dans des trous de petites dimensions ne permettant pas l'incorporation du fumier pour 65% des enquêtés. Le bananier est fertilisé avec la fumure organique au détriment des cultures intercalaires pour 73,3% des exploitants enquêtés.

Quant au contrôle des maladies, c'est une pratique peu fréquente car seulement 66,7% font recours à la lutte mécanique. La majorité des plantations sont atteintes de BXW et de la fusariose pour 91,6% et 88,3% respectivement. La majorité des plantations (85%) sont vieilles et dégénérées. Le matériel de plantation utilisé provient pour 41,6% des exploitants enquêtés de échanges mutuels de rejets chez les voisins dont leur étant sanitaire est douteux. Un exploitant engage en moyenne un cout de production de production de 847.000 FBU/ha/an dans le processus de production du bananier, ce qui lui permet de produire en moyenne 4800 kg/ha/an dont 81%, 13% et 5,9% sont respectivement vendues, autoconsommées et offertes à des amis. Parmi cette production réalisée,58,6% sont constituées de bananes à vin et dessert et41,6% des bananes à cuire. La valeur de la production de 1.417.100 FBU avec un revenu moyen de 570.100 Fbu reste relativement faible par rapport aux dépenses engagées sur 1 ha qui, par voie de conséquence fait que sa rentabilité économique soit faible, 1,67.

En définitive, l'introduction des nouvelles variétés très productives et adaptées aux contraintes climatiques, l'amélioration des connaissances des exploitants sur la conduite de la culture et sur les techniques de fertilisation et de gestion intégrées des maladies et ravageurs ainsi que la mise en place d'un système de vulgarisation et d'encadrement rigoureux pourraient sans doute augmenter les rendements du bananier.