Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

RESUME,

Conscientes de l'importance du secteur de l'élevage, les autorités burundaises, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, ont engagé beaucoup d'efforts dans la reconstruction des capacités productives du secteur de l'élevage notamment dans les programmes de repeuplement du cheptel depuis l'an 2007. Cependant, l'augmentation consécutive de la production n'a pas été suivie au même rythme par l'augmentation de la capacité de valorisation des produits animaux, ce qui compromet le profit tiré par les acteurs opérant dans ce secteur.
Le présent travail intitulé << Contribution à l'évaluation économique des industries agro-alimentaires des produits d'origine: cas de la boucherie et laiterie Ntazimba >> contribue à l'étude de la rentabilité à travers une analyse économique de l'unité de transformation et de vente des produit animaux. Une enquête, à l'aide d'un questionnaire, a été menée auprès de la laiterie et boucherie Ntazimba. Grace aux données de l'an 2016, la rentabilité a été calculée.
Le résultats prouvent que l'entreprise Ntazimba a une marge de manœuvre suffisante même en cas de conjoncture économique défavorable. Les produit laitiers vendus,essentiellement le yaourt (96%), ont permis à la laiterie d'avoir une marge nette et un taux de rentabilité économique respectivement de 10,48%. La vente de viande et de ses dérivés ( les jambons, saucissons,boulettes, pâtes ) a permis à la boucherie Ntazimba d'obtenir une marge nette et un taux de rentabilité économique de 7,24% respectivement.
L'impact social de l'entreprise Ntazimba en termes de promotion d'emploi ( 100 employés, avec 95% qui sont sous contrat), de déboucher des produits animaux et de prise en charge social des employés ( mutualité de santé, cotisation sociale à l'INSS ) reste net. Pourtant son rôle dans l'équilibration de la ration alimentaire des consommateurs est voué aux critiques surtout que 40% de la quantité totale de la viande servie et vendue est de la catégorie la moins chère, donc de qualité basse. La cause en est le faible pouvoir d'achat de la population dont l'amélioration permettra de garantir et de rendre plus rentables et pérennes les activités de l'entreprise Ntazimba.