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Fluidité de la vérité médiatique lors de la crise politique de 2011 au Burundi

Published by : Université du Burundi | Chaire UNESCO | Master Complémentaire en Journalisme (Bujumbura ) Physical details: 53f. 30 cm. Year: 2018
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Memoire Memoire Bibliothèque de l'Ecole doctorale
681.327.6 BAG. (Browse shelf) 1 Not For Loan 5090000033400
Memoire Memoire Bibliothèque de l'Ecole doctorale
681.327.6 BAG. EX.2 (Browse shelf) 2 Not For Loan 5090000033417

Mémoire défendu en vue de l'obtention du grade de Master Complémentaire en Journalisme

RESUME

Ce mémoire a porté sur le titre « Fluidité de la vérité médiatique lors de la crise politique de 2011 au Burundi : cas des journaux Le Renouveau et Iwacu ». Le terme « fluide », emprunté de la physique, vient ici caractériser comment la vérité de l’information véhiculée dans les médias varie d’un média à l’autre comme la forme du fluide varie d’un récipient à l’autre car il prend la forme de celui-ci. Dans l’esprit de ce travail, il était question d’analyser comment les journaux Iwacu et Le Renouveau ont différemment couvert la crise consécutive au boycott des élections de juin 2010 par l’opposition. Cette crise a été caractérisée par des assassinats à caractère politique dont les victimes ont été en grande partie les militants du FNL, du CNDD-FDD et du MSD dans une moindre mesure. Ce contentieux électoral s’est vite transformé en une crise politique doublée d’insécurité de 2010 à 2011. Mais les acteurs politiques n’ont pas fait une même lecture de cette crise politico-sécuritaire dépendamment de leurs intérêts. Le parti au pouvoir et ses alliés l’ont qualifié de banditisme tandis que l’opposition l’a taxé de rébellion en gestation. Ces deux tendances se sont diversement manifestées dans les deux journaux.
Le quotidien Le Renouveau, média public très rattaché au gouvernement, a surtout véhiculée la version gouvernementale qui considérait que la crise n’était pas politique mais qu’il s’agissait du banditisme dont les auteurs étaient des bandits, des malfaiteurs et des terroristes. Ce qui justifiait la répression. Cette version a avancé comme cause de cette insécurité le vol, conflits fonciers, règlements de compte, la sorcellerie, etc. A part le carnage de Gatumba, Le Renouveau a souvent passé sous silence les assassinats à caractère politique qui s’observaient en 2011. Cette occultation des faits et le fait que le gouvernement parlait du banditisme faisaient croire aux lecteurs moins informés de la situation politique du Burundi en l’inexistence d’une crise politique.
Du côté du journal privé Iwacu, il a donné de l’espace dans ses colonnes aux deux tendances. Les dirigeants parlaient toujours du banditisme mais les acteurs politiques de l’opposition ont toujours parlé d’une rébellion en gestation car, selon eux, des actes des rebelles étaient visibles : attaques des positions militaires, des combats dans la réserve de Rukoko, assassinats, etc. Les auteurs de cette insécurité sont des bandits et malfaiteurs pour le gouvernement et rebelles pour l’opposition. Pour cette dernière, en parlant de rébellion, il voulait faire comprendre que la crise n’était que politique. Il fallait donc négocier en vue de reprendre le processus électoral.
Les lecteurs deux journaux sont restés tiraillés entre les deux vérités à cause de ces stratégies d’information et de désinformation. Ainsi, ils ont manqué laquelle des deux vérités il fallait se fixer. Les lecteurs étaient embrouillés car l’information est restée floue. D’où la fluidité de la vérité médiatique.

Cette crise n’a pas manqué des conséquences sur le travail médiatique. Durant cette crise, deux journalistes d’Iwacu ont été emprisonnés et des mises en garde ont été faites à ce journal. Quant au journal Le Renouveau, il n’a eu aucune sanction au cours de cette période de 2011. Il y a aussi l’emprisonnement du journal Bonesha et de Jean Claude Kavumbagu de Net Press.

En somme, le recours aux fausses identités d’acteurs des faits, l’occultation des faits, leurs causes présentés différemment, etc. ont contribué à la publication des informations contradictoires par deux médias. Cette situation a fait que les lecteurs ont été tiraillés entre plusieurs vérités contradictoires. Cette situation constitue la fluidité de la vérité médiatique. Ceci a conduit le lecteur dans une situation de fluidité médiatique car il n’a jamais eu la vérité sur la quelle il pouvait se fixer. La situation lui est restée floue et confuse.

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