Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

RÉSUME,

Une étude sur le système d'alimentation et production laitière des caprins de race alpine élevés dans la ferme de Mwumba a été faite en vue de proposer des mesures d'amélioration.
Ladite étude a été menée dans la commune Mwumba de la province Ngozi où le problème le plus identifié est celui de l'alimentation ou plus exactement de la disponibilité et de la qualité du fourrage distribué. L'élevage caprin s'adapte aux conditions difficiles d'élevage.La grande superficie disponible dans la ferme est utilisée dans la production agricole au détriment de l'élevage. L'objectif de cette étude est de faire un inventaire des ressources alimentaires disponibles et leur contribution dans la couverture des besoins des caprins afin de faire face avec plus d'efficacité aux contraintes majeurs auxquelles est confronté le troupe au caprin alpine élevé dans fermes de Mwumba.
Notre étude a porté sur un total de 94capris de la ferme, 64 caprins sont des femelles, soit 68% contre 30 caprins mâles, soit 32%.
Les résultats de notre étude montrent que la stabulation semi-permanente est le mode de conduite pratique à 100% dans la ferme. Concernant le monde de logement, les compartiments sont séparés selon le sexe, l'age et le stade physiologique.

L'alimentation des caprins est constitués des fourrages et des aliments concentrés. Les fourrages distribués à plus de 80% étaient constitués des graminées et des légumineuses.
Trysacum laxum+Leucaena leucocephala avec un taux de couverture de 51,72% en MV (kg ); 74,5% en MS (Kg ); 65,98% en UFL; 83,57% en PDIE (g); 103,76% en PDIN (g), 51,20% en Ca(g) et 91,75% en P(g). Pennisetum purpurem+ Calliandra Calothyrsus avec un taux de couverture de 47?41% en MV (kg), 78,5% en MS (kg); 92,75% en UFL, 75,78% en PDIE (g); 89.49% en PDIN (g); 56.53% en Ca(g); 45.35% en P(g). Ce qui permet de conclure que le système d'alimentation pratiqué ne couvre pas les besoins des caprins. La production journalière moyenne du lait par chèvre durant l'année 2015 est environ 0,73lotres alors cette production laitière dépasse aisément 2,7 litres en pays tempérés.
Cependant, les déficits constatés dans l'alimentation sont beaucoup plus prononcés en fourrages légumineux qu'en graminées. C'est pour cette raison qu'il faut augmenter la disponibilité des légumineuses pour une meilleure équilibration de la ration afin d'aboutir à une grande production laitière.