Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine.

RESUME

Notre étude avaient comme objectif principal d'évaluer les connaissances,attitudes et pratiques en matière de santé sexuelle et reproductive chez les adolescents scolarisés en milieu urbain.

L'enquête a été effectuée auprès de 225 élèves des quatre écoles secondaires de la commune urbaine de Ntahangwa en mairie de Bujumbura à partir du 15 Mai au 5 juin 2017. La saisie et l'analyse des données ont été faites à l'aide du logiciel EPI INFO.Le traitement du texte et la confection des tableaux ont été faits à l'aide des logiciels d'application Microsoft Word et Excel 2007.

L'étude a permis d'obtenir les résultats suivants :

• La grande partie de nos enquêtes était de sexe féminin (58,22%).L’âge moyen est 16,9 ans. La source d’information la plus fréquence est la radio (26,22%) suivie par la conversation entre les amis (16,44%).
• Les élèves enquêtés ont une faible connaissance en ce qui concerne le moment du cycle menstruel régulier où une jeune fille peut tomber enceinte. 20,89% de l’échantillon ont répondu que c’est au milieu du cycle menstruel.
• Les élèves ont une forte connaissance des risques encourus par les filles qui pratiquent des avortements et la mort est connue par 89,77% de nos enquêtés, suivie par la stérilité citée par 83,11%.
• Les méthodes contraceptives les plus connues sont :le préservatif masculin (77,33%) suivi par la pilule (50,66%)
• Le VIH/SIDA est l’IST la plus connue (92,44%) suivi par la syphilis (75,11%) puis la blennorragie (62,22%). (9,77% seulement savent que l’hépatite B est une IST. En ce qui concerne la prévention, la majorité (95,56%) sait que les IST peuvent être prévenus par l e préservatif. Notre étude nous a montré également qu’il ya des élèves (9,34%) qui affirment que la pilule protège contre les IST.

• 31,11% des élèves sont sexuellement actifs. L’âge moyen du premier rapport sexuel est de 14,4ans. 57,14% seulement des élèves sexuellement actifs ont utilisé une méthode contraceptive et le préservatif est le plus utilisé (87,5%). L’usage de moyens contraceptifs n’est pas systématique et les raisons évoquées de non utilisation du préservatif sont le refus par le partenaire sexuel (36,7%), la diminution du plaisir sexuel (23,33%), l’ignorance des moyens à utiliser (23,33%) et enfin l’ignorance de la façon de s’en procurer(16,6%).