Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention d'un DESS en droits de l'homme et résolution pacifique des conflits.

Résumé
Dans toutes les sociétés humaines, il a toujours existé des mécanismes de régulation sociale et de résolution pacifique des conflits dans le but à la fois d’instaurer et de maintenir l’harmonie et la cohésion sociale. Dans cette recherche, nous avons porté l’intérêt sur « la contribution des mécanismes traditionnels de justice dans la prévention et la résolution pacifique des conflits au Burundi ». Il revient ainsi à dire que le rôle joué par ces mécanismes traditionnels de justice qui est proche souvent de la communauté de base est sans précédent dans la prévention et la résolution pacifique de conflits.
En effet, le cas le plus frappant qui a fait l’objet de notre recherche, c’est le conflit de 1993, qui avait une portée nationale mais qui n’a pas atteint à un niveau d’escalade dans la commune Vyanda grâce aux actions menées par les Bashingantahe. Nous pouvons affirmer que l’assassinat de Melchior NDADAYE en octobre 1993, Président démocratiquement élu, en est la cause immédiate de ce conflit sans toutefois oublier que cette crise était l’élément déclencheur d’un conflit profond de l’injustice du passé. La conséquence fut justement ces tueries qui se sont observées au sein de la population burundaise et ce, pratiquement presque sur tout le territoire national. Malgré cela, dans la commune Vyanda, il s’est manifesté une tension mais le conflit n’était pas arrivé à un stade d’escalade grâce aux hommes intègres que sont «les Bashingantahe».
Les bashingantahe ont pris plusieurs mesures pour empêcher le conflit d’escalader. Ils ont organisé les campagnes de sensibilisation auprès de la population par des témoignages de ceux qui ont vécu la crise de 1972. Toutefois, cette institution est sortie vainqueur malgré les différentes épreuves et difficultés rencontrées pour arrêter le déclenchement de la guerre pendant ladite crise.