Analyse de rétention de l'information comme manifestation d'une limite de fait au droit à la liberté d'expression à travers la presse burundaise
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Bibliothèque de l'Ecole doctorale | 007 NIY.2017 EX.1 (Browse shelf) | 1 | Not For Loan | 5090000031482 | |
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Bibliothèque de l'Ecole doctorale | 007 NIY.2017 EX.2 (Browse shelf) | 2 | Not For Loan | 5090000031499 |
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Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du DESS en droits de l'homme et résolution pacifique des conflits
RESUME
De par sa nature et son importance, le droit à la liberté d’expression est l’un des droits fondamentaux reconnus à la personne humaine. En effet, sans le droit d’exprimer ses idées et ses opinions, l’homme ne saurait vitre et s’épanouir en société, non seulement comme être humain, mais aussi comme citoyen.
Comme tous les autres droits humains, le droit à la liberté d’expression est protégé aussi bien par les instruments juridiques nationaux, régionaux qu’internationaux.
De même, comme tous les autres droits, le droit à la liberté d’expression connaît des limites liées à sa nature même. En effet, jouir de ce droit ne signifie pas qu’on puisse en user à sa guise. La loi fixe des balises à ne pas dépasser dans le but de garantir l’harmonie sociale.
Cependant, bien que protégé, ce droit est souvent violé, surtout par les pouvoirs publics, dans le sens oü les citoyens peuvent courir des risques pour l’avoir exercé. Ceci se manifeste aujourd’hui, au Burundi, oü les citoyens refusent carrément de s’exprimer par les médias pour des raisons diverses. Ce qui en constitue une limite de fait.
Au cours de ce travail de recherche, nous avons étudié les raisons principales qui entraînent ce que nous avons appelé la rétention de l’information par les sources. Avant d’entamer la recherche proprement dite, nous avons posé quatre hypothèses qui ont toutes été confirmées. Primo, nous avons découvert que les citoyens ne s’expriment pas par peur des représailles. Secundo, le manque de confiance de certains médias, pour leur manque de neutralité ou d’indépendance fait que les citoyens leur refusent l’information. Tertio, les citoyens sont très réservés en fonction des sujets sur lesquels leur expression est requise. Plus concrètement, les sujets de nature politique tendent à disparaître du débat quotidien. Quarto, la non application par les pouvoirs publics des recommandations émises par les citoyens finit par créer une lassitude chez ces derniers, ce qui justifie cette rétention de l’information.
En définitive, nous avons constaté que les pouvoirs publics ont une grande responsabilité en ce qui est de garantir l’exercice du droit à la liberté d’expression comme proclamé et protégé par les instruments juridiques non seulement au niveau interne, mais aussi au plan international. Il a le devoir de protéger les citoyens contre toute menace ou tentative de représailles, et surtout faire des efforts pour mette en application les avis et recommandations des citoyens. Ceci mettra fin, à la longue, à ce phénomène de rétention de l’information.
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