Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du diplôme d'Ingénieur Industriel

RESUME

L'objet du présent travail, intitulé "Contribution à l'étude de la part de la culture d'ananas dans le revenu des ménages du BUYOGOMA : Cas de la commune MUSONGATI", est de dégager le revenu généré par l'ananas dans les ménages de notre zone d'étude.

Pour récolter les données, 9 collines de la commune MUSONGATI faisant partie de la région de BUYOGOMA ont été enquêtées à raison de 10 exploitants par colline, soit un échantillon de 90 exploitants. Nos données ont été enrichies par des focus groupes. Nous avons aussi cherché des informations auprès des personnes ressources telles que l'agronome communal, les assistants agronomes et l'administrateur communal.

Selon le système d'exploitation et l'acquisition des terres agricoles, 82% des ménages enquêtés sont en culture pure et 62,2% utilisent des terres héritées de leurs parents, 90% exploitants cultivent la variété du groupe cayenne lisse.
Concernant la supérficie emblavée, l'ananas occupe un petit pourcentage 24,61% de la superficie totale avec une moyenne par ménage de 24,13% par rapport à la superficie totale. La production récoltée est commercialisée de manière différente, 28,9% de la production sont vendus vers les centres du pays.
25,6% vers les marchés locaux, 23,3% le long de la route Gitega-Rutana tandis que 22,2% des ananas sont vendus localement. Les résultats obtenus montrent que la culture d'ananas représente une fraction significative du revenu monétaire des ménages agricoles, elle contribue pour 31,9% de revenu global et vient en première position suivie du revenu non agricole pour 27,9%. La production totale est estimée à 30.480 kg. Nous remarquons aussi que 29,9% des producteurs d'ananas utilisent leurs recettes pour la scolarisation de leurs enfants, les soins de santé et le payement de la main d'oeuvre tandis que 24,4% les utilisent pour l'achat des produits de première nécessité.

Ce revenu s'améliorerait, par une bonne gestion agronomique, une recherche sur des variétés nouvelles, un encadrement technique, une vulgarisation des techniques modernes, une lutte intégrée contre les maladies et ravageurs, une fertilisation d'ananas et une organisation du système de commercialisation.
L'augmentation des emblavures et l'installation des usines pour leur transformation inciteraient les exploitants à son intensification.