Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention d'un diplôme d'ingénieur Industriel

RESUME

Notre travail de mémoire se propose de mener une étude du système de production du café en province MURAMVYA, spécialement en commune MBUYE et RUTEGAMA afin de connaître la manière dont cette culture est gérée agronomiquement mais aussi analyser l'évolution et la rentabilité économique du café en tant que l'unique culture industrielle cultivée dans notre zone d'étude.

Enfin d'arriver aux résultats, nous avons fait recours aux méthodes d'obervation libre, puis d'une enquête par questionnaire accompagnée d'une interview auprès de 120 caféiculteurs choisis au hasard sur 15 collines parmi 42 que compte notre zone de travail. L'échantillon formé nous a permis de récolter les données qui, après dépouillement, nous ont conduits à inventorier les principales contraintes liées aux systèmes de production de la culture du caféier.

Partant des résultats de l'enquête, le caféier est une culture en voie de régression dans la région car seulement 24,25% des parcelles exploitées contiennent des caféières sur les terres majoritairement héritées (76,7%) contre (23,3%) achetées selon les enquêtes. Egalement son système d'exploitation n'est pas adéquat. L'association dominante étant le haricot et le maïs, elle est pratiquée par 68,3% des enquêtés avec une monoculture déplorable de 8,3% des exploitants.

La fertilisation n'est pas faite par 68,3% des exploitants et le traitement phytosanitaire est rejeté à 61,7%. De même 93,3% des exploitants disent qu'ils ne sont pas encadrés. La totalité des plants caféicoles provient de l'association MURIMA W'INSANGI. Les caféiers sont installés à 81,7% loin du rugo des exploitants. La rentabilité économique du café soit 1.17 est le quotient de sa valeur de production de 10125000 Fbu sur son coût total des facteurs de production de 905200 Fbu par hectare.

En definitive, un suivi sur la gestion agronomique du caféier, le renforcement des associations, un bon encadrement, une bonne vulgarisation, la hausse du prix par kg de café cerise et en général le respect des nouvelles méthodes rationnelles d'exploitation de cette culture seraient à la base de l'augmentation de la production caféicole.