Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences Économiques et Administratives.
Option : Économie Politique.

RESUME

Lobjectif de notre travail était de vérifier empiriquement les implications de la pression démographique sur la croissance économique au Burundi en répondant à la question ci-après du Burundi, la croissance démographique est-elle un moteur ou un frein à la croissance économique ? Nous avons voulu confirmer ou infirmer notre hypothèse ainsi libéllée : La question démograhique influence négativement et significativement la croissance économique au Burundi. Dans cette perspective nous avons organisé notre travail autour de trois chapitres.

Le premier chapitre nous a permis de constater que la croissance de la population est réputée d'être soit un facteur accélérateur soit facteur limitant de la croissance économique. Les malthusiens et néomalthusiens, se basant sur l'épujisement des ressources non renouvelables et la discordance entre la croissance de la population et celle de la production reprochent à la croissance de la population d'être un frein à la croissance économique. Par contre, Ester Boserup et les néo-populationnistes voient en la croissance démographique, un moteur de croissance économique lorsqu'elle favorise l'émergence des changements technologiques et les stimulations tructurelles propres à alleger le poids de la population.

Dans le second chapitre, nous avons constaté que la structure de la population du Burundi où la population des classes d'âge jeune prédomine, est particulièrement lourde pour notre économie. Dans tous les cas, il a été possible de constater que le Burundi héberge une population dense . Nous avons remarqué aussi qu'au Burundi, le taux de croissance de la population est très élevé par rapport au taux de croissance du Produit Intérieur Brut et les efforts dans les dépenses sociales ne peuvent pas porter pleinement leur efficacité sans qu'il y ait une politique pour freiner ce taux de croissance de la population qui reste très élevé constituant ainsi une pression sur le capital physique et la terre. S'agissant des opportunités qui s'offrent à la population pour accroitre les revenus, nous avons constaté que la densité de la population qui est très élevée, l'exiguité des terres, le problème de l'emploi constituent un défis majeur pour prendre en charge cette population qui croit à un taux exponentiel.

Dans le troisième chapitre, le Modèle à Correction d'Erreur effectué à l'aide du logiciel Eviews, nous a fourni des résultats qui ne différent pas de ceux trouvés au cours du second chapitre. Vu le signe du coefficient de la population qui est négatif et significatif au seuil de 5%, cela montre sa pertinence dans l'explication de la variable expliquée qui est le Produit Intérieur Brut réel. Ces résultats nous ont permis de conclure qu'au Burundi, l'augmentation de la population affecte négativement et significativement la croissance économique confirment ainsi notre hypothèse.