Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

RESUME

But : L'objectif principal était d'évaluer la morbidité et la mortalité des enfants malades réfèrés au département de pédiatrie qui demeurent élevée en Afrique. Pour améliorer cette situation, la connaissance du profil de ces derniers est indispensable.

Objectifs : Décrire le profil épidémiologique, clinique et évolutif des enfants malades, âgés de 0 à 15 ans, référés dans le département de pédiatrie du CHUK.

Patients et méthodes : Il s'agit d'une étude prospective, descriptive et analytique. Elle s'est déroulée du 1er Août 2015 au 1er Février 2016 dans le département de pédiatrie du CHUK au Burundi. Tous les enfants référés dans le service et qui étaient munis d'une référence, ont été inclus. Les paramètres d'études étaient épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs.

Résultats : Au total 1524 admissions dont 500 cas de références soit 32,80%. Les référés avaient moins de 5 ans dans 83,60% des cas. La référence a concerné 278 (56,40%) garçons et 222 (44,40%) filles soit un sex-ratio de 1,25 et étaient issus d'une fratrie d'au moins 6 personnes dans 90,40 % des cas. Les provinces les plus représentées ont été la Mairie Bujumbura et les provinces limitrophes à 81,16 %. La majorité de nos enfants n'était pas scolarisée soit 83,50 % contre 16,20 % qui étaient sur le bas de l'école et le taux de vaccination s'élevait à 88,70 %. Les parents étaient majoritairement mariés mais avec un niveau d'instruction faible. Le référant était un médecin et un soignant respectivement dans 65,82 % et 34,18 % des cas. Le moyen de transport utilisé était le transport en commun à 80,00 % contre 20,00 % par ambulance. Les principaux motifs de la référence ont été la fièvre, les signes de déshydratation, dyspnée, pâleur et ictère avec respectivement 76,40%, 49,2%, 42,80%, 40,40% et 19,20%. Les principales affections à l'origine de la référence ont été le paludisme avec une prédominance de (64,00 %) suivi par les pneumopathies (9,00 %) et les infections néonatales (5,60 %), la méningite purulente et d'autres pathologies infectieuses et parasitaires ont été diagnostiquées. L'évolution a été favorable dans 86,00 % des cas. Le décès, noté dans 14 % des cas, a concerné surtout le nourrisson et les moins de 5 ans.

Conclusion : Pour améliorer le pronostic des enfants référés il faut promouvoir l'alimentation et la vaccination du nourrisson, lutter contre les maladies infectieuses prévalentes et communiquer avec les parents afin qu'ils consultent tôt le centre de santé.

Mots clés ; Urgences pédiatriques, références, enfants, CHUK, Burundi;