Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Psychologie. Option : Psychoogie Clinique et Sociale.

RESUME

Chaque pays est régi par des lois pour garantir la bonne marche de la société. Le Burundi a mis en évidence des punitions à infliger à quiconque perturbe l'ordre social. Parmi les sanctions prévues dans le code pénal burundais figure la servitude pénale à perpétuité. Cette peine frappe aussi les personnes mariées malgré leurs conjuoints et leurs enfants qu'elles doivent laisser à la maison et ceci pour ne plus y revenir tout le reste de leur vie. La communauté de vie, la participation à la survie du couple conjugal, l'éducation des enfants, etc ne sont plus possible en cas de condamnation à la peine d'emprisonnement à perpétuité qui est l'un des facteurs de dislocation conjugale. L'étude a montré que le divorce émotionnel pour une personne mariée condamnée à la servitude pénale à perpétuité est à l'origine des troubles psychoaffectifs divers comme les troubles du comportement, de la sexualité, etc...

S'agissant de l'image de soi d'une personne mariée condamnée à la servitude pénale à perpétuite, nous avons relevé que cette dernière se perçoit comme une personne dévalorisée, abandonnée. abandonnée, et la non-participation à des charges du ménage lui colle une image de soi de nullité. Les sentiments qu'elle éprouve sont aussi douloureux. Elle est animée par le chagrin, le regret, la honte et le désespoir. Quant aux comportements de résilience, face aux besoins sexuels, elle fait recours, selon le cas, à l'inversion sexuelle ou à la sublimation.

Face à ces difficultés psychoaffectives d'une personne mariée condamnée à la servitude pénale à perpétuité, nous suggérons au gouvernement d'instaurer un centre d'écoute à l'intérieur de la prison pour aider à surmonter les incommodités qui sont à l'origine des perturbations de la personnalité d'un condamné à la servitude pénale à perpétuité.