Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

Résumé,

Introduction : Le risque infectieux professionnel en milieu de soins est potentiellement omniprésent. Les professionnels de santé présentent un risque élevé de contamination virale. L'objectif de cette était d'évaluer les connaissances, attitudes et pratiques relative au risque de contamination virale enfin d'en déduire les actions à mètre en oeuvre pour améliorer leur sécurité.

Matériel et Méthodes : Etude transversale et descriptive réalisée dans deux structures des soins (HPRC et CHUK) du 18 septembre 2014 au 25 février 2015 portant sur 252 personnels paramédicaux. Etait inclus tout personnel paramédical travaillant dans ces structures, attaché aux services des soins et ayant accepté de participer à l'étude.

Résultats : Il y avait une prédominance féminine (77 %) avec un sex-ratio : 3 femmes pour 1 homme). L'âge moyen était de 39,2 ans avec des extrêmes allant de 25 à 62 ans.

Les connaissance du personnel restent insuffisantes : 18,7 % des enquêtés connaissaient l'hépatite B ou C comme une maladie des mains sales. Il existe des confusions sur les modes de transmission du virus des hépatites B, qui semblent mieux connu que ceux du virus de l'hépatite C.

Les moyens de protection individuelle n'étaient pas respectés chez 60,7 % en raison de l'indisponibilité du matériel chez 42,1 %. La crainte du risque de contamination viral était plus marquée lors de la manipulation du sang (99,6 %).

Pour minimiser ce risque, les enquêtés avaient suggéré de bénéficier la vaccination du personnel contre le virus de l'hépatite B (54,6 %).
Les aiguilles creuses constituaient le matériel le plus manipulée (94,8 %) . Le recapuchonnage des aiguilles étaient encore pratiqué par 47,3 % des enquêtés.

De ce fait, les piqûres par aiguille constituaient l'accident le plus fréquent (23,4 %).
Le risque de contamination des hépatites virales B et C en milieu de soin était insuffisamment prise en compte, supplanté par le VIH ; les personnels proposaient le dépistage du VIH en premier lieu (90,5 %) en cas de blessure accidentelle.

Conclusion : les résultats ont montré des connaissances insuffisantes et des pratiques inadéquates surtout liées au manque d'informations sur la maladie. Des actions d'information, de formation et de vaccination contre le VHB, à l'intension de l'ensemble du personnel seraient indispensables.