Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Géographie

Résumé,

Gisuru est une commune qui s'inscrit dans les régions dépressionnaires de Kumoso, une zone aux potentialités plus ou moins favorables aux cultures et plus particulièrement le manioc. Son relief es constitué par des unités morphologiques moins étendues, faites de chaînons de montagne, de petites collines, de bas plateaux et de marais et vallées à fonds plats parfois marécageux. Elle connait un climat tropical tempéré par l'altitude avec des précipitations moyennes annuelles qui varient entre 1200 mm et 1300 mm. Les températures moyennes annuelles oscillent entre 20°C et 23°C. La commune Gisuru appartient au système géologique du Malagarasien caractérisé par des quartzites affleurant dans certains endroits, des calcaires dolomitiques, des argiles, des grès et des roches magmatiques basiques et des basaltes. Les sols sont argileux et fertiles.

Les caractéristiques humaines de la commune Gisuru se révèrent avec un dynamisme important avec du taux de natalité élevé. Le taux de mortalité au contraire est bas pour de raisons de la médecine, des gratuités de soins de santé. Dans cette commune, la mobilité de la population est en grande partie composée des gens qui viennent d'ailleurs pour chercher des terres cultivables. De même, elle se manifeste chez des gens qui quittent la région vers la République Unies de Tanzanie pour chercher de l'emploi.

Le manioc, qui fait l'objet de notre sujet, trouve en commune Gisuru une écologie plus ou moins favorable pour y développer. Culture des régions tropicales chaudes et humides, le manioc préfère un climat tropical, température moyenne entre 20° et 25°, des sols légers, profonds et de fertilité moyenne.

Cette culture occupe à nos jours une grande place dans les exploitations des burundais en général et de la commune Gisuru en particulier. Dans ladite commune, la population a su l'intégrer et l'adapter dans les exploitations où il est cultivé sur plus de la moitié des superficies totales des exploitations. Les techniques culturales de production dans cette commune sont comme partout ailleurs traditionnelles. Son importance socio-économique aussi bien pour les ménages que pour la commune est sans égale. Dans les familles, le manioc et ses produits contribuent à 30% des revenus moyens par mois. Au niveau de la commune, il génère 31% des recettes collectées de tous les produits vivriers. Le manioc se présente dans toutes les manifestations sociales (fête de mariage, levée de deuil,) grâce à la boisson alcoolisée qui en dérive communément appelée ikwete.