Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

RESUME

Notre étude est une étude rétrospective qui avait l'objectif d'évaluer l'utilisation des benzodiazépines au CNPK du 1er janvier 2012 au 31 décembre 2012.

Sur un total de 2835 patients qui présentaient des troubles mentaux, on a recensé 244 cas d'utilisation des benzodiazépines soit une prévalence de 8,6%.

La tranche d'âge 10-24 ans était la pus représentée avec des extrêmes allant de 10 à 62 ans. Le sexe ratio est de 1,1 en faveur des hommes. Les analphabètes étaient les plus représentés avec 40,6%. Les mariés étaient les plus représentés avec 55,3% suivis des célibataires avec 37,7%.

61,47% de nos malades n'avaient pas de mode de vie particulière mais 24,4% étaient toxicomanes. Le motif de consultation le plus représenté était le trouble de caractère, suivi de l'hétéro-agressivité et de l'insomnie avec respectivement 40,1%, 21,8% 11,5%. Parmi les benzodiazégines à demi-vie d'élimination longue, diazépan était le plus représenté avec 96,5% des cas, tandis que parmi les bénzodiazépines à demi-vie d'élimination intermédiaire ou courte, Xanax @ était le plus représenté avec 78,6% des cas. On a constaté des cas d'association des neuroleptiques et des antidépresseurs avec respectivement 31,1%, 63,1%.

Concernant les connaissances sur les pratiques professionnelles des médecins généralistes exerçant au CNPK sur l'utilisation des benzodiazépines, on a constaté qu'ils sont bien informés sur les indications thérapeutiques, les effets recherchés et effets secondaires lors de la prescription des benzodiazépines. Par contre la durée de prescription et les modalités d'arrêt ne sont pas bien maitrisées par les médecins généralistes exerçant au CNPK.