Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

RESUME

Il s'agit d'une étude transversale descriptive auprès de 50 médecins généralistes de la Mairie de Bujumbura qui s'est déroulée sur une période de 1 mois du 22 septembre au 22 octobre 2015).
Elle a pour objectif d'évaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des médecins généralistes en matière de repérage et de gestion des alcoolisations excessives.
Le taux de réponse est de 75%.
La majorité des médecins enquêtés (63,3%) sont dans la tranche d'âge de 25 à 34 ans. Tous les médecins de l'enquête affirment que la consommation excessive d'alcool est un problème de santé publique au Burundi. Une très faible proportion des médecins enquêtés (5%) ont suivi une formation théorique en alcoologie au cours de leur formation universitaire.
La majorité des médecins enquêtés ont une hausse connaissance des seuils à risque chez l'homme comme chez la femme.
La quasi-totalité des médecins enquêtés (96,7%) n'ont pas d'idée sur le repérage précoce et l'intervention brève préconisés par l'OMS dans la prévention des complications liés à la consommation excessive d'alcool.
Aucun médecin enquêté ne s'investit dans le diagnostic de consommateurs excessifs au cours des consultations.
De ces constatations se justifie la nécessité d'agir sur le cursus universitaire sur l'introduction du volet alcoologie dans la formation des futurs médecins et en organisant une favorable continue dans la prévention et la gestion des alcoolisations excessives pour les médecins généralistes afin d'améliorer la prise en charge de nombreux patients dans le besoin.