Contribution à l'étude de l'impact des refugiés congolais sur la faune
Published by : Université du Burundi, Institut de Pédagogie Appliquée, Département de biologie (Bujumbura) Physical details: VII-45 p. 30 cm. Year: 2016Item type | Current location | Call number | Copy number | Status | Date due | Barcode |
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Memoire | Bibliothèque Centrale | 591.9 NZO. (Browse shelf) | 1 | Not For Loan | 501000165123 |
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Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l'Enseignement Secondaire en Sciences Biologiques
RESUME
Les crises que connaît la région des gands lacs provoquent des mouvements des personnes et ainsi la création des camps des réfugiés dans les pays d'accueil. En vue de contribuer à l'étude de l'impact des réfugiés congolais sur la faune dans les pays d'accueil, une étude a été menée entre octobre 2014 et avril 2015 dans le camp des réfugiés de Kinama situé en Commune Gasorwe de la province Muyinga. L'approche méthodologique adoptée pendant la collecte de données a consisté en des observations directes sur terrain d'une part et une enquête à l'aide du questionnaire d'autre part. Parmi les cinq catégories de personnes ayant fait l'objet de cette enquête, on peut citer les réfugiés du camp, la population environnante au camp, les administratifs dudit camp, les élus locaux et les groupes de pêcheurs. Au total 140 personnes ont fait l'objet de ladite enquête. L'étude a révélé que 31 espèces d'oiseaux (réparties en 20 familles et 10 ordres). 8 espèces de mammifères, 11 espèces de poissons réparties en 3 familles (Cyprinidae, Clariidae et Cichlodae), 2 espèces de Squamates (Viperidae), 2 espèces de mollusques, 2 espèces d'amphibiens sont chassées, achetées puis consommées par les réfugiés congolais du camp de Kinama. Les méthodes de captures sont variées et diffèrent suivant les espèces récensées. Ainsi par exemples, chez les oiseaux, il s'agit de l'épandage des substances collantes sur les perchoirs des oiseaux, des lance-pierres, de piégeage avec des filets et de pièges sur base des cordes posées sur des branches d'arbres avec appât. Dans le cas des mammifères, il s'agit surtout des pièges et de la chasse. Chez les poissons, la capture se fait à l'aide de la pêche au filet moustiquaire, de la pêche par empoisonnement, du ramassage des poissons après vidange du reste d'eau dans la partie du cours d'eau dévié de la pêche à la ligne et de l'usage de senne de plage. Les squamates, quant à eux sont vendus après être abattus. Dans le cas des amphibiens et des mollusques, le mode de capture le plus utilisé reste le ramassage. Concernant le degré d'exploitation, l'étude a révélé que quatorze ans après l'arrivée des réfugiés congolais, le nombre d'espèces rares dans la zone d'étude est passée de 16 à 25 espèces (sur 31 espèces recensées soit 80,6%) et 6 espèces sur 31 (soit 19,4%) sont devenues absentes dans la zone d'étude. Sur les 8 espèces de mammifères identifiées dans la zone d'étude, 5 (soit 62,5%) sont devenues absentes dans la zone d'étude. Concernant l'ichtyofaune, deux espèces des poissons (Claria gariepinus et Tilapia rendelli ont disparues dans la zone d'étude et qu'une espèce (Oreochromus upembe) est devenue rare dans cette zone. Pour les autres groupes comme les squamates, les amphibiens et les mollusques, les infroamtions fournies par les enquêtés n'ont pas permis de se prononcer sur l'impact des réfugiés congolais sur ces taxons.
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