Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Géographie

La croissance démographique est un phénomène qui inquiète particulièrement le monde entier plus particulièrement les pays en développement dont le Burundi. Dans ces derniers, la croissance démographique semble être un problème difficile à résoudre car elle croît suivant un rythme accéléré et aucun signe de changement du comportement ne se manifeste. Cette croissance est rapide malgré l'insuffisance des ressources dont dispose le pays.

Cependant, elle a des repercussions sur les différents secteurs de la vie du pays (social, politique, économique, environnemental, etc.) dont le système scolaire qui se voit avec les effectifs scolaires en augmentation.

La commune Shombo, une des sept communes que compte la province de Karusi connaît la même situation démograpique. Elle a une population qui augmente de façon galopante (accroissement annuel moyen de 4% entre 1990 et 2010) alors que les ressources dont elle dispose sont insuffisantes. La population de Shombo a un caractère nataliste ce qui fait qu'elle est en grande partie constituée par des jeunes (en 2011, 55,78% avaient moins de 20 ans). C'est aussi une population rurale et non instruite qui vit essentiellement du travail de la Terre (plus de 90% pratique l'agriculture).

Le niveau d'étude moins élevé constitue un facteur de la croissance de la population car les jeunes se marient à un âge moins avancé (18 ans pour les filles et 21 ans pour les garçons) d'où la possibilité d'avoir beaucoup d'enfants dans une famille.

La croissance rapide et le caractère jeune de la population de Shombo entraîne une augmentation des jeunes qui fréquentent l'école ce qui se manifeste par des effectifs scolaires élevés, la pression sur les infrastructures, l'insuffisance du materiel et équipement scolaires, ainsi que l'augmentation des charges pour l'Etat et les collectivités locales qui doivent investir beaucoup dans le secteur de l'éducation. Cependant, malgré ces efforts consentis par le Gouvernement et ces collectivités, un constat amer est que les effectifs scolaires surpassent toujours les infrastructures, les épuipements et les supports pédagogiques disponibles.