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La crise de 1972 dans la province de Bururi

Additional authors: dir. -- Nduwayo, Jean-Marie | Université du Burundi -- Faculté des Lettres et Sciences Humaines

Published by : Université du Burundi, Faculté des Iettres et Sciences Humaines (Bujumbura) Physical details: VI-131 f. 30 cm.

Subject(s): Conflit ethnique -- 1972 -- Bururi (Province) -- Burundi | Guerre civile -- 1972 -- Bururi (province) -- Bururdi

| Crise socio-politique -- 1972 -- Bururi (province) -- Burundi

| Mémoire

Year: 2016

Item type	Current location	Call number	Copy number	Status	Date due
Memoire	Bibliothèque Centrale	323.27 NYA. (Browse shelf)	1	Not For Loan

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l' obtention du grade de licencié en Histoire

Résumé,

Le présent travail portant sur la crise de 1972 dans la province de Bururi s'articule sur trois chapitre. Au cours de notre travail, nous avons essayé de montrer comment était la situation socio-politique de la province de Bururi avant le déclenchement de la crise de 1972.

En effet, les événements de 1965, de 1969 et de 1971 ont cristallisé la haine "ethnique" surtout entre les deux principales composantes sociales. A cela s'ajoutent le souci du modèle de la majorité ethnique à la rwandaise et l'arrivée des réfugiés zaïrois au Burundi : ce qui a conduit à la naissance d'une rébellion hutu dans la province de Bururi

Les attaques ont commencé le 29 avril 1972 à Rumonge et à Nyanza-Lac pour se diriger dans les tris directions légèrement décalées dans leur chronologie. Les rebelles qui avaient une ambition de prendre le pouvoir avaient massacré pas mal de gens majoritairement tutsi

La répression qui a mis fin aux attaques des insurgés a été aveugle, touchant des milliers d'innocents hutu étant donné qu'elle a atteint les localités qui n'ont pas connu d'attaques. Vu les méthodes utilisées pour arrêter les gens et les fosses communes dans lesquelles on les a ensevelis, l'on constate que la répression a été systématique. Etant considéré comme foyer de la rébellion et de contagion à partir de laquelle la répression a atteint les autres provinces du pays, la province de Bururi semble avoir payé un lourd tribut de ce carnage. On déplore de nombreuses pertes en vies humaines, des pertes matériels, des veuves, des orphelins ainsi que plusieurs personnes exilées. De l'exil, les rescapés de ce mouvement se sont réorganisés pour mener des attaques répétitives dans les communes Mabanda, Bukemba Vugizo et Nyanza-Lac jusqu'en 1976.

Cette crise a bouleversé toutes les couches de la société sans épargner les confessions religieuses.

En fin de compte, l'honneur provoquée par ladite crise est toujours vivace car les deuils et les pleurs étaient formellement interdits. Cette crise a laissé des traces mémorielles au sein de la société qu'elle a bouleversée. Jusqu'à maintenant, la psychose de cette crise demeure vivace dans le subconscient collectif.

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