CATALOGUE DES BIBLIOTHEQUES DE L'UNIVERSITE DU BURUNDI


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Memoire Memoire Bibliothèque Centrale
341.232.NIS. (Browse shelf) 1 Not For Loan 5010000250034
Memoire Memoire Bibliothèque de la Faculté des Sciences Agronomiques
341.232.NIS. (Browse shelf) 2 Not For Loan 5010000250003

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

RESUME

Le pays émerge d'une longue période de crise dont les conséquences ont été dramatiques au point de vue économique, social et culturel. Il a besoin des moyens suffisants pour rapatrier, installer et réinsérer les réfugiés dispersés dans les pays limitrophes. Pour ce faire, l'aide humanitaire a passé de 81,2 millions USD en 2007 à 102,6 en 2009, soit un accroissement de 26% (CNCA, 2010).

Les estimations de pauvreté fondées sur l'enquête QUIBB (Questionnaire des indicateurs de base du bien-être) 2006 montrent qu'au niveau national, quelque 66,9% de la population est pauvre, un niveauextrêmement élevé, même comparé à d'autres pays en situation de post-conflit en Afrique subsaharienne. La conséquence est que la population perd son accessibilité à l'alimentation.

Le système d'approvisionnement par l'aide alimentaire a crée dans la zone de notre étude (collines Mugerama de la zone Nyanza-lac et Nyabigina de la zone Kabonga en commune Nyanza-lac) un rapport de dépendance au lieu de créer et de stimuler un contexte de mobilisation des ressourc es socio-économiques pour inventer des solutions aux problèmes et d'introduire de nouvelles configurations socio-économiques. Elle crée un système sans production et contribue à enraciner la pauvreté. Cette situation de précarité alimentaire est fortement accrue pour les ménages faisant objet de notre étude qui vivent dans une attente d'une arrivée hypothètique des bienfaiteurs. En effet, 81,67% des ménages vivent dans une attente interminable de l'aide alimentaire.

Toute gestion durable des crises alimentaires visant l'autonomination des ménages doit intégrer l'aide alimentaire dans une vision plus large de sécurité alimentaire (Solagral, 1995 & Curtis, 1988 in Grünewald, 1996) par un soutien aux processus de recapitalisation des economies familiales et à la production agricole.

A travers notre travail, mis à part les 50% de l'échantillon qui dénoncent les détournements, le népotisme et le favoritisme à l'octroi comme à l'enregistrement des bénéficiaires, les desiderata de la population de la commune Nyanza-lac ont été émis. L'aide alimentaire (avec 11,67% des exprimés) n'occupe que le 6e rang des réclamations après le crédit à faible taux d'intérêt (38,33%), les animaux d'élevage (volaille et petit bétail)
(26,67%), les intrants agricoles (25,00%), l'accès aux soins de santé (23,30%), et le "Food for work" en complément avec le "cash for work" (20,00%).

En plus, l'absence de la diversification du processus de production de façon à couvrir la gamme de besoins, accentuée par le non accès à la terre arable et aux cultures de rente (le palmier à l'huile) pousse la population à détrouner une partie de leur affectation initiale. En effet, 36,67% de l'échantillon a vendu une partie de l'aide pour couvrir les besoins de santé et le désir de substitution et seulement 5,00% de la population qui a reçu des semences (au total 11,67%) ont pu les utiliser pour semer leurs champs.

Dans le but de mieux mettre en exergue la question de l'impact de l'aide alimentaire à l'échelle nationale, nous nous sommes proposé de traiter les données disponibles à l'aide des modèles économétriques. Nous nous sommes servis d'un modèle économétrique inspiré des travaux de NDINGA (2004) au Congo Brazzaville et ceux d'OGISMA (2004) en Haïti.

Les résultats des estimations nous montrent que l'aide alimentaire a un impact positif et non significatif à long terme mais a seulement un impact positif et significatif à court terme sur le PIBA (au seuil de 5%). La superficie emblavée par l'agriculture joue un rôle positif à court comme à long teme, même si ce rôle est non significatif au seuil de 5%. Nous constatons que les années de crise qu'a traversée notre pays ont négativement influencé le Produit Intérieur Brut du secteur agricole. Alors qu'au même seuil de 5% les importations présentent, à court comme à long terme, un impact négatif non significatif pendant la période de notre étude.

La faible signification de l'efficacité de l'aide sur la croissance du PIBA pourrait être justifiée par le fait que tout au long de la période de notre étude, l'aide est en grande partie constituée par l'assistance humanitaire et l'aide alimentaire aux sinistrés. Dans ce cas les effets de l'aide sur la croissance économique devraient être limités comme il a été indiqué par CLEMES et al. (2004) cité par NKUNZIMANA L. (2008). Ainsi, l'efficacité de l'aide sur la croissance économique pourrait être améliorée à celle-ci était orientée dans les secteurs de production. Nonobstant, on ne peut pas négliger l'impact, même légèrement positif, de l'aide sur l'accroissement du PIBA.

Enfin, eu égard aux résultats des regressions de l'analyse économique, nous sommes en accord avec VERSCHAVE (2004) : "Considérer l'APD comme la solution à la misère et à l'iniquité s'avère une impasse, le pronostic devient moins pessimiste si on la voit comme une étape, complexe et délicate, dans la décolonisation des esprits - tantôt appui pmrovisoire, tantôt repoussoir. Car il faudra bien sortir d'une histoire de mépris qui nous a divisés en aideurs et en aidés, bailleurs et bénéficiaires...."




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