Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences Economiques et Administratives. Option : Economie Rurale.

Résumé

La présente recherche a pour objectif d'étudier la transmission horizontale des prix des principales denrées alimentaires sur les principaux marchés du Burundi en mettant en lumière qu'une variation de prix d'un produit survenu sur un marché donné se transmet aux autres. Cette étude permet aussi de vérifier que les chocs de prix contemporains se transmettent d'un marché à l'autre. Pour arriver aux résultats escomptés, nous sommes partis d'une base de données déjà existante au niveau de l'Institut des statistiques et des Etudes Economiques du Burundi. Ces données ont été soumises à un traitement à l'aide du logiciel Eviews. Les analyses économétriques ont conduit à des résultats différents selon de type de produit étudié et des marchés considérés. Ces résultats sont l'expression des dynamiques des échanges qui s'opèrent sur ces marchés et traduisent par conséquent l'expression des comportements des acteurs dont les producteurs, les vendeurs et les consommateurs. l en ressort que la variation du prix d'un produit survenu sur un marché donné se transmet aux autres. Mais également, les résultats ont montré que les chocs des prix contemporains se transmettent d'un marché à l'autre et surtout entre deux marchés séparés par un bon réseau routier et des faibles coûts commerciaux. Pour le haricot jaune, c'est le cas de Bujumbura-Cibitoke, Bujumbura-Gitega, Bujumbura-Muyinga et Gitega-Rumonge avec des élasticités respectives de 0,24 ; 0,56 ; 0,75 et 0,65. Concernant le riz blanc, c'est le cas de Bujumbra-Cbtoke, Bujumbura-Rumonge, Rumonge-Ngozi et Ruyigi-Ngozi avec des élasticités respectives de 0,64 ; 0,15 ; 0,26. Et enfin pour la farine de manioc, c'est le cas de Bujumbura-Cibitoke, Bujumbura-Gitega, Muyinga-Gitega et Rumonge-Muyinga avec des élasticités respectives de 0,17 ; 0,12 ; 0,41 et 0,36.
Ainsi donc, une non transmission des chocs de prix entre les zones en excédent et/ou en déficit alimentaire fait que les zones en déficit alimentaire soient assujetties à une insécurité alimentaire. Au vu de tout ce qui précède, nous proposons au gouvernement de mettre sur pied un système d'information sur les prix et de réinstaurer la détaxation des importations pour faire baisser les prix sur les marchés intérieurs afin d'accroître l'accès à l'alimentation même aux consommateurs les moins nantis.