Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Droit.

RESUME

L'effectivité de la décentralisation administrative en Mairie de Bujumbura semble démeurer une problèmatique. De ce point de vue, notre travail constitue une réflexion sur les aspects juridques de ce phénomène. En abordant le sujet, nous avons voulu analyser le pas franchi par le législateur dans le processus de la décentralisation administrative en Mairie de Bujumbura.

En effet la Mairie de Bujumbura a toujours été caractérisée par un dysfonctionnement de son organisation administrative. Depuis l'accord d'Arusha pour la paix et la réconciliation national du Burundi dont les différents textes relatifs à l'administration du territoire s'inspirent, le législateur a manifesté sans équivoque la volonté de décentraliser les entités administratives du pays. Malgré tout, la Mairie de Bujumbura est toujours restée un cas particulier par rapport aux autres circonscriptions administratives du pays. Mains un progrès s'observe avec la loi n°1/33 du 28 novembre 2014 portant révision de la loi n°1/02 du 25 janvier 2010 établissant l'organisation de l'administration communale qui ramène le 13 anciennes communes de la mairie de Bujumbura à trois communes ; et consacre l'autonomie financière de ces dernières en son article 135. Faisant suite au contenu de cette disposition, on serait tenté de croire que la question de l'administration de la Mairie de Bujumbura semble avoir trouvé une solution adéquate ; mais la mise en application de cette dernière demeure un véritable "casse-tête" pour les responsables de la Mairie de Bujumbura. Le problème majeur étant que la Mairie de Bujumbura, en tant que capitale du pays et moteur de développement économique national, veut garder un propre autonomie financière en marge de celle attribuée aux communes urbaines. Il est donc question de concilier les deux autonomies financières en présence aux fins d'éviter un dysfonctionnement administratif potentiel de la Mairie de Bujumbura.