Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l' obtention du grade d' Ingénieur Industriel

Résumé,

Le présent travail intitulé "Contribution à l'étude des principales causes de l'abandon progressif des plantations caféicoles au Burundi : cas de la commune Gitega" a pour objectif de monter les principales causes de l'abandon progressif desdites plantations.
Pour atteindre notre objectif, nous avons essayé de mettre ensemble quatre stratégies à savoir :

. Une pré-enquête qui consistait à mener des entretiens auprès des intervenants dans la filière café en l'occurrence les responsables de la DPAE, l'administration au niveau de la commune, les encadreurs au niveau des collines sans oublier l'ONG qui oeuvre dans ladite filière café (CNAC-MURIMA W'ISANGI) dans son antenne Fédération SHIRAMAZINDA sise à Gitega.

. Une enquête proprement dite qui a été réalisée auprès des caféiculteurs où un échantillon de 81 caféiculteurs a fait l'objet de notre enquête. L'échantillonnage a été réalisé dans trois zones de la commune Gitega à savoir : Mubuga, Mungwa et zone Gitega rurale exclusivement à raison de 9 caféiculteurs par colline enquêtée ;

. Une observation qui nous a permis de fixer nos yeux sur la vraie image des réalités des principales causes de l'abandon des plantation caféicoles ;

. Une documentation pour nous permettre d'appréhender les différents aspects qui préoccupent notre travail nous a été utile.

En moyenne, 51,90 % de caféculteurs disent qu'ils ont abandonné leur plantations. Une proportion de 23,45 % de caféiculteurs a des plantations qui sont moins conduites. Seulement, 24,68 % de caféiculteurs affirment que leurs plantations sont bien entretenues. En revanche, avant la crise sociopolitique d'Octobre 1993, nous avons 66,67 % des enquêtés qui acceptent que leurs plantations étaient bien entretenues contre 17,28 % affirmant que leurs plantations étaient dans un état d'abandon. S'agissant de l'entretient du caféier avant la crise, le paillage, la taille, le désherbage et l'égourmandage se faisaient correctement, soit respectivement 75,42 % ; 66,6 % ; 67,92 % et 69,14 % contre 17,28 % ; 18,52 % et 14,81 % après la crise. Quant à l'encadrement, nous avons 76,55 % des caféiculteurs qui disent qu'ils étaient bien encadrés avant la crise contre 49,39 % des caféiculteurs qui disent qu'ils sont bien encadrés après la crise.

Du point de vue prix de la cerise et démographie galopante, nous avons 100 % des enquêtes qui affirment qu'il est médiocre et beaucoup d'entre eux affirment que la démographie est élevée, soit 88,89 % des enquêtés. Enfin, nous avons 83,96 % des caféières et 52 % des caféiculteurs plus âgés.

L'abandon des plantations caféicoles enregistrés dérive de certaines principales causes hiérarchiques qui sont : Crise socio-politique d'Octobre 1993, encadrement relâché, prix de la cerise au Kg non motivant, démographie galopante, âge du caféiculteur et des caféières.

Ces résultats témoignent à suffisance que les caféiers actuels se trouvent dans une situation déplorable malgré la valeur donnée à la culture. Tenant compte de cette situation, il est plus que nécessaire que tous les intervenants dans la filière café se lèvent comme un seul homme pour réhabiliter le caféier ; culture d'importance vitale au Burundi.