Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l'Enseignement Secondaire en Biologie.

Résumé,

une étude sur les caractéristiques, contraintes et perspectives de l'apiculture dans la province de Makamba a été menée dans les communes Makamba et Kayogoro durant 3 mois (d'août à octobre 2015). L'approche méthodologique a consisté en des observations directes sur terrain et une enquête (à l'aide d'un questionnaire) auprès de 61 apiculteurs répartis sur les 45 collines (23 en Commune Makamba et 22 en Commune Kayogoro). Au total 839 apiculteurs dont 463 apiculteurs individuels soi 55,18% e 376 apiculteurs soit 44,82% regroupés en 13 association ont été recensées au cours de l'étude. Le constant fut que le métier d'apiculture reste n métier réservé en grande partie (78,7%) aux adultes (entre 35-60 ans et plus). Aucune femme ne pratique l'apiculture individuellement. Au niveau des association cependant, 33,9% des apiculteurs sont des femmes. L'apiculture reste un métier pratiqué par les non instruits (seul 14,75% des enquêtés ont un niveau secondaire). En effet, dans la zone, près de 55,74% sont des apiculteurs héritiers, 27,87% des formes et 16,39% des auto-formés. La majorité des ruches (soit 89,8%) sont de type traditionnel. Près de 72,44% des ruches modernes appartiennent aux associations qui les ont obtenues sous formes de dons de la part des ONGs et/ou partenaires de développement. Les apiculteurs individuels enquêtés ont révélé qu'ils ont des difficultés de s'en procurer à cause de leur cherté (entre 35.000 F et 40.000F). Parmi les trois types de stratégies (traditionnelles, modernes et intermédiaires) utilisées pour appeler les essaims, c'est la stratégie traditionnelle qui est la plus utilisées (à plus de 91,81%). Dans cette stratégie, un total de 22 espèces végétales ont été recensées comme étant utilisées comme plantes attire-essaims. En commune Makamba, la production totale du miel à l'état brut est estimée à 6.638,1 kg/an pour les ruches traditionnelles et 2.189k/an pour les ruches modernes. En commune Kayogoro, elle est de 24.544kg/an pour les ruches traditionnelle et de 3.060kg/an pour les ruches modernes. Cependant quelques contraintes ont été observées et évoquées par les apiculteurs au cours de l'enquête. Parmi celles-ci on peur signaler les contraintes matérielles évoquées et organisationnelles (d'après 100% d'apiculteurs individuels), commerciales (tracasseries lors de la commercialisation du miel pouvant affecter le prix bas du miel), sociales liées surtout aux interdits (d'après 74% d'enquêtés), environnementales (40,98% d'apiculteurs ont évoqué le manque de sites apiaires suffisants) et technique liées surtout au manque d'informations sur les techniques modernes d'essaimage. La richesse en plante mellifères (30 espèces). , la proximité avec les chaînes de montagne d'Inanzegwe et Kibimbi et la Tanzanie constituent des potentialités pour le développement du secteur apicole dans la zone. Il a été suggéré aux apiculteurs traditionnels de se regrouper en associations et la recommandation aux chercheurs est de poursuivre les recherches dans les autres communes de la province Makamba