Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du Grade de Licencié en Sciences de l'Education.

Résumé

La carte scolaire est un outil de micro planification par excellence qui permet à la région, de faire face, de manière efficace et efficiente, à l'identification des besoins et des objectifs, à la planification de la mise en œuvre des objectifs locaux. Or, l'éducation est un droit fondamental pour l'enfant. C'est pourquoi, au cours des années 1960et 1970, la plupart des pays en développement ont mis en œuvre des systèmes de planification de l'éducation à l'échelon central. Le Burundi a entrepris cette planification dans les années 1980, avec l'appui de la Banque Moniale.

Dans le contexte actuel où le pays entreprend la nouvelle politique éducative avec une démographie scolaire galopante dans une économie peu performante pour avoir des moyens permettant de mettre en place la carte scolaire. Il apparaît urgent d'éviter les difficultés de la mise en œuvre de la carte scolaire prospective de l'école fondamentale pour accélérer l'offre d'éducation et donner à tous les enfants du pays l'accès à la scolarisation.

Bien que le Burundi s'est engagé résolument dans la réforme éducative visant à développer des potentialités des élèves en vue d'acquérir un niveau d'instruction suffisant pouvant leur permettre soit de poursuivre les études, soit de s’intégrer dans la formation professionnelle, soit de s'insérer dans la vie socio-économique la carte scolaire prospective n' a pas été mise en place.

Dans ce contexte, la carte scolaire, outil de pilotage et de planification de l'éducation, n'est pas un instrument qui aide à apprécier la pertinence et la cohérence du système éducatif, notamment opérer un changement qualitatif grâce à une planification de proximité prenant en compte la politique éducative et les réalités socio-économiques locales.

Au terme de notre recherche, les résultats obtenus montrent que la réorganisation du système éducatif entrepris sans données de la carte scolaire est confrontée à une multitude de difficultés politico-administratives, difficultés liées à la planification et les difficultés financières pouvant empêcher l'amélioration de la planification, de l'offre et de la demande éducative au niveau communal pour mettre en place la carte scolaire.