Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l' obtention du grade de Licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l' Enseignement Secondaire en Biologie

Résumé

Une étude sur les caractéristiques et les potentialités de l'apiculture dans la province de Cibitoke a été menée dans les communes Murwi et Rugombo durant 5 mois (d'août à décembre 2014). L'approche méthodologique a consisté en une observation sur terrain d'une part et à une enquête auprès des apiculteurs d'autre part. Le constat a été que le métier d'apiculture reste un métier réservé aux adultes. Près de 82 % d'apiculteurs enquêtés sont des adultes. Les jeunes, bien qu'ils soient actifs s'intéressent moins à ce métier. Le sexe féminin ne se rencontre que dans des associations apicoles à un taux cependant faible (soit 43,39 %) que celui des hommes (soit 56,61 %). Il y a une prise de consciences de l'importance du secteur dans le développement du monde rural. En effet, près de 47,37 % des apiculteurs enquêtés sont formés, 29,82 % sont des héritiers et 22,81 % sont des auto-formés qui sont des apiculteurs non formés ni héritiers. Il y a aussi un nombre important d'apiculteurs (soit 928 apiculteurs) dans la zone. L'apiculture est beaucoup négligée par les personnes instruites. Seulement 16 % d'apiculteurs enquêtés ont un niveau secondaire.

Près 53,5 % des apiculteurs sont regroupés dans des associations. Toutes les associations sont réunies dans une fédération représentée par un président au niveau de la Province d'où un bon encadrement et une bonne communication. Les résultats de l'enquête ont révélé également que 52,04 % des ruches modernes appartiennent aux associations car ce sont elles qui reçoivent d'aides de matériels et des séminaires de formations. Suite à la cherté des ruches modernes, le taux des ruches traditionnelles est élevé (soit 63,68 %) dans la zone d'étude par rapport aux ruches modernes. Les résultats de l'enquête ont montré que trois types de stratégies d'appel des essaims d'abeilles sont utilisés dans la zone d'étude : Il s'agit des stratégies traditionnelles (évoquées par 57,17 % des enquêtes), des stratégies modernes (évoquées par 24,56 %) et de la combinaisons des stratégies traditionnelles et modernes (évoquées 15,76 %). Un grands nombre d'apiculteurs enquêtés (soit 77,20 %) transportent des nids de colonies sauvages dans leurs ruches. La richesse mellifère de la zone d'étude, sa richesse en colonies d'abeilles et l'existence d'un Centre de Formation Rural (CFR) qui s'occupe de l'apiculture constituent des potentialités ou des atouts majeurs pour le développement du secteur apicole dans la zone. Cependant, quelques contraintes ont été relevées au cours de l'enquête : l'insuffisance du matériel dans le domaine, le manque d'espaces suffisantes pour l'installation des ruches, les grognes des agro-éleveurs ainsi que l'insuffisance d'informations sur l'apiculture, constituent des entraves au développement de la filière apicole. L'apiculture est prometteuses si et seulement si les contraintes relevées sont contournées. Il a été recommandé de promouvoir des séminaires de formation et des recherches poussées dans le domaine.