Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l' obtention du grade de Licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l' Enseignement Secondaires en Biologie

Résumé

L'étude des caractéristiques et potentialités de l'apiculture en communes Cendajuru et Kigamba (Province Cankuzo) a été réalisée sur une période de cinq mois (juin - octobre 2014).
Les deux communes ont été choisies en fonction de leur hétérogénéite au sein de la province.

En effet, la commune Kigamba est traversée par le PNR et le domaine militaire (champ de tir) et la commune Cendajuru est éloignée de ces aires. Un total de 22 collines à raison de 11 collines par commune) sur 31 collines que compte l'ensemble des deux communes ont fait l'objet d'observations sur terrain et d'enquête au moyen d'un questionnaire. Les résultats ont montré que le nombre de ruches dans notre zone d'étude s'élève à 12068 dont 9059 ruches (soit 75 %) pour la commune Kigamba contre 3009 ruches (soit 25 %) pour la commune Cendajuru. Le nombre total des ruches moderne est peu élevé et évalué à 265 ruches (soit 2,2 %) contre 11803 ruches traditionnelles (soit 97,8 %). La raison de cette prédominance des ruches traditionnelles réside dans le fait que ces ruches sont fabriquées par les apiculteurs eux-mêmes et coûtent moins chères (soit entre 2000 et 300 FBU chacune) que les ruches moderne (soit 65000 FBU chacune). Le rendement moyen est moins élevé en commune Cendajuru qu'en commune Kigamba soit respectivement 10 kg de miel par ruche traditionnelle par an et 15 kg de miel par ruche moderne par an contre 17,5 kg de miel par ruche traditionnelle par an et 32 kg de miel par ruche moderne par an. Ces rendements élevés observés en commune Kigamba sont attribuables à la présence du Parc National de la Rububu et sont plus élevés par rapport à ceux observés dans les communes proches du Parc National de la Kibira. Les diverses contraintes relevées sont d'ordre matériel, technique, social, foncier, environnement, etc. Les conséquences qui découlent de toutes ces contraintes sont l'obtention du miel en qualité douteuse et en quantité insatisfaisante. Parmi les produits de la ruche, l'étude a montré que seulement le miel est valorisé, les autres à part la cire sont méconnus par les apiculteurs. La présence du PNR, du domaine militaire, des surfaces reboisées et la volonté des apiculteurs d'accroître leurs effectifs en ruches ainsi que leur volonté d'intégrer la jeunesse constituent les potentialités du développement apicole.
A la fin de l'étude, les suggestions et recommandations ont été émises.