Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en sciences biologiques

Résumé

Les prélèvements des ressources naturelles végétales dans le paysage protégé de Kinoso se catégorisent en cinq grands groupes de prélèvement de ressources végétales. Ceux-ci sont à l'origine de la dégradation du couvert végétal et tendent à le faire disparaître si on n'y prend pas garde.

L'inventaire des espèces prélevées montre la subsistance de 80 espèces réparties en 3 classes (Magnoliopsida, Liliopsida et Filicopsida) et en 36 Familles. Ces espèces sont fortement représentées par les Phanérophytes et par une distribution phytogéographique dominée par l'élément Soudano-Zambézien.

En effet, on dstingue les prélèvements de ressources naturelles végétales pour :

-l'usage énergétique (45 espèces / 80) : à 56,25% des espèces inventoriées et à 100% des essences ligneuses (bois de chauffage et charbon de bois);

-L'usage médicinal traditionnel pour l'homme (40 espèces /80) : à 50% des espèces recherches;

-L'usage matériel (30 espèces / 80) : 37,5% des espèces prélevées dont une grade part revient à la construction et à la recherche de tuteurs ;

-L'usage nutritionnel (17 espaces / 80) : à 21,25% des espèces inventoriées;

L'usage médicinal traditionnel vétérinaire (15 espèces / 80) : à 18,75% des espèces prélevées dans le paysage.

L'exploitation anarchique et accentuée consécutive de la croissance démographique dégrade le paysage et accuse un impact négatif à son intégrité.
Ces prélèvements qui sont la source des perturbations créent des menaces à la biodiversité. Les espèces les plus recherchées sont menacées d'extinction à savoir : Acacia polyacantha (Hochst.ex. A.Rich.) Brenan, Albizia adiantifolia (Schumach.) W.F. Wigth, Combretum molle R. Br.ex G.Don, Bridelia micrantha (Hochst.) Bail., Pericopsis angolensis(Bak.)Van Meeuwen, Sapium ellipticum (Hochst.)Baill. et Spathodea campanulata P. Beauv.

Des espèces nouvelles comme Adenostema mauritianus D.C. et Guizotia scabra(Vis)Chiov. ont été signalées.

D'autres actions anthropiques destructrices du paysage protégé de Kinoso sont : l'agriculture extensive du manioc, l'élèvage extensif d'un cheptel itinérant et les feux de brousse.

L'état actuel de dégradation du paysage protégé de Kinoso atteint un seuil où un cri d'alarme incitant à sa reforestation, sa restauration et sa protection par des agents de l'OBPE devrait être répondu car ce dernier constitue une zone de ressources naturelles végétales qu'il faut protéger aussi bien pour le présent que pour le futur. Puisque ce paysage est très bénéfique pour la localité, la région et le monde en général, nous prônons pour sa protection rigoureuse par les organes habilités.