Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de licencié en Psychologie. Option : Psychologie Clinique et Sociale.

Résumé,

La psychose est une maladie mentale où le mois se défend en se restructurant par rapport au monde environnant. Ainsi, le psychotique va élaborer sa réalité propre et il devient impossible aux autres de pénétrer son univers pour communiquer avec lui puisqu'il s'agit d'une déviance en quelque sorte par rapport aux modèles socioculturels en vigueur, aux manières communes de penser, de sentir, de percevoir les choses et d'agir. Après l'hospitalisation, l'image que le psychotique stabilisé se fait et celle qu'il croit avoir aux yeux des autres influent beaucoup sur sa vie sociale ainsi que sur sa stabilité psychologique.

L'enquête à l'issue de laquelle la présente étude a été élaborée a montré que le psychotique stabilisé est socialement moins considéré par les gens de son entourage qui ont tendance à le prendre pour une personne vulnérable et placent ainsi peu confiance en lui. Même au niveau professionnel, de telles attitudes à l'endroit du psychotique s'observent. Nous avons trouvé également que le psychotique stabilisé se donne une identité selon sa propre image et ses prédispositions psychologiques face à la maladie ou bien ses considérations au niveau social ou encore les deux à la fois. Cette représentation dépend aussi de sa personnalité et de la société dans laquelle il vit. Malgré cette problématique, certains psychotiques envisagent positivement leur avenir et d'autres le considèrent négativement.

Ainsi, il est nécessaire de prendre un psychotique stabilisé comme toute autre personne souffrante et cela constitue au atout à stabiliser sa guérison et son encadrement social est très bénéfique. En effet, un attachement permanent de la part de l'entourage aide les patients à diminuer les crises. L'accompagnement du malade constitue un soutien moral pour ce dernier car le retrait de l'entourage fait que l'enfoncer davantage dans sa souffrance.

En conclusion, il faut toujours considérer le psychotique stabilisé comme une personne humaine pouvant être utile à sa famille et sa communauté en général au lieu d'avoir peur de lui, de la négliger ou de douter de son rétablissement.