Mémoire présenté et soutenu publiquement en vue de l'obtention du grade de Médecin Spécialiste en Médecine Interne et Maladies Infectueuses

Résumé

Dans le but d'étudier la prescription des antibiotiques dans les services de médecine interne, de chirurgie et de réanimation du CHU de Kamenge, 196 dossiers de patients sous antibiotiques ont été analysés au cours d'une étude prospective sur trois mois.

Ces patients sont à majorité de sexe masculin avec un âge médian de 40 ans. 56% de l'antibiothérapie sont curatives d'infections en grade majorité communautaires et concernent les affections digestive dans 30 % et pulmonaires dans 23 % 43,4% des prescriptions sont prophylactiques et en majorité concernent la traumatologie.

Pour l'antibiothérapie curative :

65% sont traités par une association d'antibiotique et les antibiotiques les plus prescrits sont les beta-lactamines avec une prédominance de la cefotaxime et la voie parentérale est la plus utilisée.
10% des traitements antibiotiques sont documentés avec Escherichia coli comme germe Chez 73% de patients.
L'antibiothérapie était non justifiée chez 1% de patients et non pertinente chez 14 % de patients. 14% des durées de traitement étaient non conformes, par insuffisance ou par excès. 6,2% des voies d'administration sont non conforme avec une fréquence de la voie intraveineuse utilisée à tort pour les fluoroquinolones et le metronidazole. 8% d'association antibiotique était non justifiée et non pertinente chez 30%. 36% des prescriptions documentées ne tenait pas compte de l'antibiogramme.

Pour L'antibiographylaxie :

79% sont traités par une association d'antibiotique et les antibiotiques les plus prescrits sont la gentamycine (37%), l'ampicilline (34%), cefotaxime (14%) et le metronidazole (12%) et la voie parentérale est la plus utilisée (81%). L'antibiothérapie était non justifiée chez 18% de patients et non pertinente chez 23% de patients. 67% des durées de traitement étaient non conformes par excès. 8% des antibiotiques ont été données par voie parentérale alors qu'elles n'étaient même pas justifiées. 21% d'association antibiotique était justifiée et non pertinente chez 21%
L'amélioration de la qualité de l'antibiothérapie permet de garantir au patient le meilleur traitement; elle permet en même temps la sauvegarde du futur par un moindre impact écologique et la préservation de l'activité des antibiotiques