Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

Résumé

Il s'agit d'une étude prospective sur une période de 15 mois ( de décembre 2012 à mars 2014). L'objectif principal de notre travail était d'étudier l'insuffisance rénale chez les cirrhotiques avec ascite au CHU de KAMENGE dans le département de médecine interne. Les objectifs spécifiques étaient d'évaluer la fréquence de l'insuffisance rénale chez les cirrhotique avec ascite ; d'en identifier les différentes étiologies ainsi que les cas de véritable syndrome hépatorénal ; évaluer la prise en charge thérapeutique de ces malades et leur évolution.

Durant la période d'étude nous avons colligé 31 cas d'insuffisance rénale (créatinine 133 µmol/l) sur 65 cas de cirrhose avec ascite, soit 47,6 % des cas. L'âge moyen de nos patients était de 54,9 ans avec une sex-ratio de 1,3 pour les hommes. Les antécédents de l'hépatopathie retrouvés étaient essentiellement dominés par l'alcool (51,6 % des cas), l'hépatie virale C (38,7 % des cas) et l'hépatite virale B (25,8 % des cas). Hypovolémie domine les étiologies de l'insuffisance rénale dans notre étude dans 54,83 % des cas.

Le syndrome hépatorénal représente 32,25 % des cas mais une méthodologie non standardisée de l'analyse du sédiment urinaire dans notre institution a pu faire attribuer abusivement le rôle étiologique de l'insuffisance rénale au syndrome hépatorénal.

Le traitement des insuffisances rénales était initialement débuté par la perfusion du sérum physiologique pour corriger l'hypovolémie efficace. Les diurétiques étaient administrés en absence de correction. La prise en charge des patients atteints de syndrome hépatorénal était non optimale suite à certains moyens thérapeutiques non encore disponibles dans notre milieu (albumine humaine, vasoconstricteurs, transplantation hépatique, shunt intra hépatique transjugulaire).

L'évolution de la créatininémie a été favorable dans 67,75 % des cas mais le suivi de nos malades après sortie de l'hôpital n'a pas pu être réalisé car nos patients étaient perdus de vue.