Résumé,

La présente étude est une contribution à l'étude socio-économique, gestion et aménagement des forêts secondaires (cas de la forêt secondaire de la Kibira : secteur Teza). Elle est principalement axée sur la faune et la flore comestible et/ ou médicinale de la exploitées par la population riveraine de la forêt secondaire de la Kibira ainsi que les autres usages des produits de la dite forêt, sa gestion et son aménagement.

Ce travail a consisté en une enquête suivie d'une récolte et d'une photographie des produits alimentaires et médicinaux de la forêt secondaire de la Kibira ainsi qu'à l'inventaire. de la faune comestible et/ou médicinale. Les échantillons ont subi une analyse systématique mais aussi leur écologie et/ou phénologie ont été étudiées. La valeur alimentaire, les modes de prélèvement, de préparation, et de conservation ainsi que la commercialisation de ces produits ont été analysés.

Les ressources forestières comestibles de la forêt secondaire de la Kibira sont réparties en 5 groupes qui sont les tubercules, les légumes, les fruits, les feuilles et tiges, ainsi que les champignons.

Les modes de prélèvement pour les produits comestibles de la forêts secondaire de la Kibira sont la cueillette, le ramassage et le déterrement. La préparation de ces produits se fait par épluchage et cuisson et sous forme de légume cuite. D'autres produits sont consommés directement comme Robus pinnantus. La conservation se fait dans les réfrigérateurs, dans les casseroles et dans des endroits ventilés. Les autres sont difficile à conserver et sont surtout les espèces à consommation directe comme Embelia schimperi.

23 espèces de mammifères et 37 espèces d'oiseaux sont capturés par chasse et/ou piègeage. La préparation se fait en 2 étapes : la première consiste à égorger et enlever la peau à l'aide d'un couteux puis on sépare la chaire des viscères. La deuxième consiste a les faire cuire ou à les griller.

La conservation se fait de 2 manières à savoir la conservation dans l'huile de vache (ikindi) et la conservation au dessus du feu (umuranzi). Nous constatons que la commercialisation de ces produits ne procure pas beaucoup de revenus. On y trouve également des ressources végétales et animales oeuvrant dans la médecine traditionnelle. 34 espèces de plantes médicinales et 18 espèces animales ont été inventoriées.

Les parties des plantes médicinales utilisées sont les tiges, les feuilles, les racines, l'écorce ou toute la plante entière. Pour les animaux, on utilise les poils, les peaux, la tête, les plumes, la queue. On y trouve également d'autres plantes à usages divers.

La gestion et l'aménagement de la forêt secondaire de la kibira se heurte à diverses contraintes à savoir les contraintes socio-culturelles, techniques et scientifiques, et socio-économiques et politiques.