Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de licencié en sciences Biologiques

RESUME

La présente étude intitulée "Etude systématique et écologique des araignées chasseresses du sol du Parc National de la Kibira : cas du secteur Rwegura" a été effectuée pendant une période de 6 mois (février à juillet 2013). L'échantillonnage s'est déroulé sur un transect de 5 km de longueur. L'échantillonnage a été réalisé à l'aide de pièges d'interception, piège de Barber ou Pitfall. Les captures ont été réalisées de façon continue pendant cette période et les pièges ont été vidés et réamorcés tous les 15 jours. A chaque passage, le contenu des pièges a été versé dans un flacon fermant hermétiquement. Ce transect, un sentier écologique, était constitué de 8 sites qui sont respectivement Kungoboka. Kwibumba, Rutongati I, Rutongati 2, Samutuku 1, Samutuku 2, Samutuku 3 et Samutuku 4.

Pendant le temps qu'a duré l'échantillonnage, 1383 individus d'araignées dont 771 mâles, 294 femelles et 318 juvéniles ont été inventoriés. Dans l'analyse systématique, 23 familles, 42 genres et 73 espèces ont été identifiés. Ces familles présentent une abondance et une richesse spécifique différentes. C'est la famille des Zodariidae qui est la plus abondante avec un effectif de 328 individus, soit 23,72%. Au point de vue spécifique, la famille des linyphiidae occupe la première place avec 19 espèces. Les résultats ont aussi montré que plusieurs familles ne sont représentées que par une ou deux espèces.

Pour les 8 sites de la zone d'étude, l'abondance et la diversité des araignées se présentent d'une manière différente. En ce qui concerne l'abondance, le site 3 prend le devant avec une abondance de 280 individus, soit 20,25%. En second lieu vient le site 4 avec un effectif de 244 individus. La 3e et la 4e place sont occupées respectivement par le site 6 et le site 8. Pour ce qui est de la diversité spécifique, le site 4 (Rutongati 2) est le plus diversifié avec 42 espèces, alors que le site le moins diversifié est le site 6 avec 25 espèces.

En comparant les résultats des études faites dans les autres milieux, il a été vérifié que le PNK a une richesse spécifique considérable. De plus, le calcul de la corrélation être la surface terrière et le nombre d'espèces a prouvé que le niveau d'évolution des habitats affecte la composition spécifique. Ainsi, dans la vérification des espèces indicatrices, il a été trouvé que 4 espèces à savoir Meinoneta gracilipes Pachygnatha intermedia et Nemesilidae sp. I pourraient être considérées comme des indicatrices de la santé des habitats.

En analysant la distribution mensuelle, les résultats montrent une abondance remarquable des araignées pendant la saison pluvieuse alors que pendant la saison sèche, moins d'individus ont été enregistrés. Cette distribution n'est pas uniforme, certaines familles s'épanouissent pendant la période pluvieuse quand le sol et la litière ne sont pas trop humides, alors que d'autres s'épanouissent pendant la période de faible pluviosité et en période de pleine saison sèche.

Il a été recommandé à l'endroit de tous les concernés (futurs chercheurs, l'OBPE, etc.), de pousser plus loin les études faites sur les anthropodes plus particulièrement les bioindicateurs et de suivre la dynamique des habitats, en vue d'assurer une bonne protection et conservation des aires protégées du Burundi.