Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

RESUME

Le présent travail dont l'objectif est de déterminer l'impact du poste de travail sur les métabolismes lipidique, glucidique et sur la pression artérielle s'est déroulé de Janvier à Avril 2010 auprès de 72 travailleurs de sexe féminin de certains Hôtels de la ville de Bujumbura. Ces derniers ont été répartis en trois catégories professionnelles correspondant à leur poste de travail respectif : 24 personnels de cuisine, 24 personnels administratifs et 24 personnels domestiques. Les résultats issus des mesures anthroponétriques ont montré une prévalence de l'obésité de 20%. De plus nous avons retrouvé chez ces sujets une répartition abdominale de la graisse à un taux global de 32%. Cette dernière a une nette prédominance chez les sujets obèses à un taux de 86%, alors que chez les non obèses (y compris les sujets en surpoids), il est réduit à 19%.
L'étude a montré que le poste de travail favorise la survenue de l'obésité androïde chez les sujets déjà obèses. Toutefois, le poste de travail n'a pas d'influence sur les métabolismes lipidique, glucidique et sur la pression artérielle chez les obèses et les non obèses. Par contre, les sujets qui pratiques du spor ont 48 fois plus de chances de ne pas devenir obèses que les sédentaires. Les pathologies personnelles associées à l'obésité ont été retrouvées aussi bien chez les obèses que chez les non obèses : Les proportions des sujets hypertendus, hyperglycémiques et hypertriglycéridémiques sont plus élevées chez les obèses que chez les non obèses. La différence n'est pas statistiquement significative. La proportion des sujets hypercholestérolémiques est plus élevée chez les non obèses que chez les obèses. La différence n'est pas statistiquement significative. Les proportions obtenues tant dans la prévalence de l'obésité que dans celle des pathologies qui lui sont associées seraient liées aux facteurs diététique et cinétique.