Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Psychologie. Psychologie Clinique et Sociale.

Résumé

La résistance désigne l'ensemble des mécanismes psychologiques qui permettent de surmonter la souffrance. Les facteurs de sa protection comprennent des caractéristiques individuelles, familiales et extrafamiliales qui agissent en interaction. Nous avons étudié les facteurs tuteurs de la résilience chez les paraplégiques hospitalisés pour une longue durée à l'Hôpital Militaire de Kamenge.

L'étude de la dimension individuelle de la résilience chez les paraplégiques a fait ressortir que ces derniers attribuent leur maladie au destin qui ne peut ni être changé ni être évité. Pour ne pas s'ennuyer, ils font recours aux activités récréatives ; ils lisent les livres, écoutent la radio et regardent la télévision. Leur psychisme se régule au fur et à mesure que le temps avance, lorsqu'ils découvrent qu'il est possible de vivre longtemps avec la paraplégie. En participant à la satisfaction des besoins vitaux de leurs familles, ils développent le sentiment d'utilité. Les paraplégiques perçoivent positivement leur avenir. Du côté familial, la résilience est le fruit du climat relationnel qui règne entre le paraglégique et les membres de cellule familiale ; les parents, le conjoint, la fatrie et les enfants ainsi que leur capacité à lui venir en aide. A l'échelle extrafamiliale, la résilience dépend de la possibilité du sujet à trouver du soutien dans le réseau social. La paraplégique hospitalisé est réconforté par la disponibilité du sujet du soignant de lui communiquer le dossier médical. Les visites que ces malades reçoivent de la part de leurs amis et connaissances, des membres des Eglises et des Mouvements religieux ainsi que les entraides entre eux et les autres malades leur permettent de comprendre qu'ils sont encore des personnes dont la société a encore besoin.